Thèse soutenue

L’imaginaire colonial dans l’œuvre romanesque réunionnaise de Marius et Ary Leblond. Représentation et discours

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Auteur / Autrice : Bernadette Antier-Doffénies
Direction : Jean-Claude Carpanin Marimoutou
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française
Date : Soutenance le 08/07/2021
Etablissement(s) : La Réunion
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences humaines et sociales (Saint-Denis, La Réunion ; 2010-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de recherche Langues, textes et communications dans les espaces créolophones et francophones (Saint-Denis, Réunion)
Jury : Président / Présidente : Guillaume Bridet
Examinateurs / Examinatrices : Valérie Magdelaine-Andrianjafitrimo
Rapporteurs / Rapporteuses : Martine Mathieu-Job

Résumé

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Ce travail a choisi la thématique de l’imaginaire et du rapport au lieu dans le roman colonial réunionnais leblondien. Ce qui est dit à propos de l’Autre de couleur ainsi que le rapport du colon au colonisé appartiennent à un imaginaire que nous tenterons de cerner. La société coloniale réunionnaise est vue par Marius-Ary Leblond à travers le prisme d’une doxa, mais l’idéologie narratoriale est dépassée par quelque chose qui se construit au sein même du texte, à l’insu des auteurs. Ainsi, quand le récit fait apparaître une poétique du ressassement, qui a pour but de montrer l’existence d’une hégémonie blanche, ce ressassement lui-même traduit la crainte qui est celle du Blanc, celle de l’effondrement de la race blanche par le contact des ethnies et donc, par le métissage. C’est cela que nous voulons mettre au jour, en nous appuyant sur la façon dont les textes travaillent les lieux, les rapports entre les hommes et leur façon d’habiter, de concevoir aussi, les lieux. Il s’agit des lieux romanesques, présents dans le tissu même du texte mais aussi des lieux des origines, tels ceux qui sont constitutifs, selon nous, d’une identité, qui elle-même est retravaillée une fois les « immigrés » non-blancs installés dans l’île. La question qui oriente ce travail est celle de savoir comment l’expression des rapports entre les hommes, dans les récits, met en place un mythe social propre à l’espace colonial, et comment se dessine, dans le texte et dans ses arrière-plans, un imaginaire colonial qui, en voulant s’affirmer, conduit à des apories.