Thèse soutenue

Diversité des écosystèmes terrestres de La Grande Comores et invasion par les plantes introduites : état des lieux, régénération sur coulées de lave et comparaison avec les îles du Sud-Ouest de l'océan Indien

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Auteur / Autrice : Anziz Ahmed Abdou
Direction : Mathieu Rouget
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie des populations et écologie
Date : Soutenance le 12/07/2021
Etablissement(s) : La Réunion
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences, Technologies et Santé (Saint-Denis, La Réunion ; 2010-...)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Peuplements végétaux et bioagresseurs en milieu tropical (Saint-Pierre, Réunion)
Jury : Président / Présidente : Pascale Chabanet
Examinateurs / Examinatrices : Christophe Thébaud, Steven M. Goodman, Stéphane Baret, Ibrahim Yahaya
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne Atlan

Résumé

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En raison de la destruction des reliques de forêt tropicale indigène aux Comores, il est très urgent de définir les priorités de conservation en particulier à La Grande Comore qui porte encore des larges zones de forêt tropicale en moyenne altitude. Comme dans la majorité des îles volcaniques, les forêts de l’archipel des Comores sont aussi exposées aux effets de changement globaux, en particulier les invasions biologiques. Or les données de base sur les espèces exotiques envahissantes et les niveaux d’invasion dans les différents habitats dans cet archipel sont très disparates. Dans cette étude, à l’échelle l’île de La Grande Comore nous proposons de répondre aux questions suivantes : (i) quelles sont les plantes les plus invasives en terme de recouvrement et de fréquence ? (ii) quel est le niveau d’invasion mesuré en terme de recouvrement par les espèces exotiques à l’échelle habitat et comment varie-t-il au sein des types d’habitats ? Les effets du gradient d’altitude et de l’occupation du sol à l’échelle transect et section influencent-ils le niveau d’invasion au sein des habitats ? Cette étude a été réalisée sur les plantes ligneuses exotiques. Les inventaires ont été conduits dans les forêts de basse et de moyenne altitude (entre 24 et 1100 m d’altitude), dans 44 transects de 150 - 300 m de longueur et de 8 - 10 m de largeur, dans lesquels tous les individus supérieurs à 1 m de hauteur ont été répertoriés. Les plantes exotiques dominantes au sein des forêts natives et perturbées sont Psidium cattleyanum, Clidemia hirta et Rubus rosifolius. La forêt de basse altitude (100 - 700 m) est quasiment remplacée par des peuplements d’espèces exotiques d’intérêt agronomique (Cocos nucifera, Mangifera indica, Syzygium aromaticum, etc). Les forêts de moyenne altitude (700 - 1100 m) à dominance des genres Nuxia, Ocotea, Tambourissa et Weinmannia sont généralement non envahies au sein de leurs canopées et très peu envahies en sous-bois. Ces résultats constituent un premier cas d’évaluation du degrés d’invasion des habitats à l’échelle de l’île. En améliorant les connaissances sur les menaces liées aux invasions par les plantes dans la région, ce travail apporte une contribution à l’amélioration des connaissances pour la gestion et la conservation des écosystèmes indigènes de l’archipel des Comores.