Thèse soutenue

Suivi de la concentration atmosphérique de CO2 par satellite : performances et sensibilités des prochains concepts d’observation dans le proche infrarouge

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Auteur / Autrice : Matthieu Dogniaux
Direction : Cyril Crevoisier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'environnement
Date : Soutenance le 13/12/2021
Etablissement(s) : Institut polytechnique de Paris
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'Institut polytechnique de Paris
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : École polytechnique (Palaiseau, Essonne ; 1795-....)
Laboratoire : Laboratoire de météorologie dynamique (Palaiseau ; 1968-....)
Jury : Président / Présidente : Frédéric Chevallier
Examinateurs / Examinatrices : Cyril Crevoisier, Hervé Herbin, Thomas Lauvaux, Clémence Pierangelo
Rapporteurs / Rapporteuses : Frédéric Chevallier, Hervé Herbin

Mots clés

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Résumé

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Le suivi des émissions anthropiques de CO2 est crucial pour évaluer les progrès réalisés vers les objectifs de l’Accord de Paris signé en 2015, et les estimations de la concentration atmosphérique de CO2, réalisées à partir de mesures satellites du rayonnement proche infrarouge, peuvent y contribuer. Ainsi, de nombreux concepts d’observation satellite dédiés au suivi du CO2 ou à d’autres gaz à effet de serre sont planifiés ou en cours de développement pour la décennie qui s’ouvre. La nature même des mesures qu’ils feront, leurs résolutions spectrale, radiométrique et spatiale varient grandement selon qu’ils visent le suivi des flux naturels et/ou anthropiques de CO2. Ce travail de thèse propose d’étudier comment les caractéristiques de ces prochains concepts modifient les performances de l'estimation de la concentration atmosphérique de CO2 à partir de leurs mesures. Pour le mener à bien, le modèle de transfert radiatif inverse 5AI, reposant sur l’algorithme d’estimation optimale et la modélisation directe de 4A/OP est d’abord présenté, puis testé sur les mesures de la mission américaine Orbiting Carbon Observatory-2 actuellement en vol. Les sensibilités des résultats obtenus à prise en compte de l’effet parasite des aérosols ainsi qu’à la connaissance des coefficients d’absorption des gaz, apportée par la spectroscopie moléculaire, sont en particulier étudiées. Ce modèle inverse est ensuite utilisé pour évaluer les performances du concept Space CARBone Observatory (SCARBO) qui propose d’estimer la concentration atmosphérique de CO2 à partir d’interférogrammes tronqués, et non pas de spectres comme la majorité des concepts d’observation à l’étude. Ces interférogrammes tronqués seraient mesurés par l’instrument imageur miniaturisé NanoCarb qui serait embarqué sur de petits satellites volant en constellation, permettant d’augmenter la fréquence de survol des principales sources d’émissions anthropiques de CO2 par rapport aux missions spatiales à plateforme unique. L’approche de mesure originale proposée par SCARBO autorise par ailleurs une résolution spatiale des mesures suffisante pour distinguer les panaches d’émissions anthropiques de CO2. Les concepts reposant sur des mesures de spectres réalisent quant à eux un compromis entre résolutions spectrale et spatiale pour pouvoir observer les panaches. On étudie donc finalement l’impact de l’évolution de la résolution spectrale, du bruit radiométrique mais aussi de la méconnaissance de la spectroscopie et des aérosols sur les performances et sensibilités des différents concepts proposés pour le suivi de la concentration atmosphérique de CO2.