Thèse soutenue

Fabrication d’une imprimante 3D magnétique pour la conception de micro-actionneurs nanocomposites polymères renforcés avec des architectures 3D bio-inspirées

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Auteur / Autrice : Simone Lantean
Direction : Giancarlo RizzaMarco SangermanoIgnazio Roppolo
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique de la matière condensée
Date : Soutenance le 20/04/2021
Etablissement(s) : Institut polytechnique de Paris en cotutelle avec Politecnico di Torino
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'Institut polytechnique de Paris
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : École polytechnique (Palaiseau, Essonne ; 1795-....)
Laboratoire : Laboratoire des solides irradiés (Palaiseau, Essonne)
Jury : Président / Présidente : Laurence Bodelot
Examinateurs / Examinatrices : Giancarlo Rizza, Marco Sangermano, Ignazio Roppolo, Sandra Schloegl, Juergen Stampfl, Tara Schiller, Marco Zanetti
Rapporteurs / Rapporteuses : Sandra Schloegl, Juergen Stampfl

Mots clés

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Résumé

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Ce travail de thèse traite de l'impression 4D. C’est-à-dire de la fabrication d’objets imprimés en 3D dont la forme et/ou les propriétés varient de manière contrôlée dans le temps par l'application de stimuli externes. En particulier, l’utilisation des champs magnétiques est très prometteuse, car ils peuvent être facilement appliqués, ne sont pas dangereux pour la santé et permettent à l’objet imprimé d’être actionné à distance.Lors de notre travail de thèse, nous avons incorporé des charges magnétiques (Fe3O4) dans des formulations photo-polymérisables afin d’imprimer des objets magnéto-actifs. Pour l'impression 3D nous avons utilisé la méthode de traitement numérique de la lumière (DLP).Dans un premier temps, nous avons modifié la réactivité des formulations photo-polymérisables en variant la quantité du diluant réactif (acrylate de butyle, BA) dans la résine acrylique (Ebecryl 8232). En particulier, en variant la quantité du réactif BA, nous avons pu contrôler la rigidité des polymères. Ensuite, nous avons montré que la charge maximale de particules magnétiques pouvant être dispersées dans la résine était de 6 % en poids, ce qui a permis d'obtenir des pièces imprimées avec une résolution de l’ordre de 400 µm. En variant les propriétés mécaniques des composites imprimés, nous avons exploité différents mouvements des objets imprimés : le roulage et la translation pour les matrices rigides et la transformation par pliage et dépliage pour les polymères plus souples.Pour améliorer le contrôle à distance des matériaux imprimés, nous avons exploité le processus d'auto-assemblage des particules magnétiques pour programmer leur microstructure. En effet, lorsque les charges magnétiques sont dispersées dans un milieu liquide et exposées à un champ magnétique uniforme, elles s'assemblent spontanément en structures filaires orientées le long des lignes de champ. En dispersant les particules magnétiques dans une formulation photosensible, une fois l'arrangement spatiale souhaité obtenu, nous avons irradié la formulation pour "figer" les chaînes de particules magnétiques dans la matrice hôte.Le processus d'auto-assemblage ainsi que la rotation des chaînes de particules magnétiques a été étudié par microscopie optique. De plus, un modèle théorique simplifié a été proposé pour décrire les deux phénomènes, et des simulations numériques ont été réalisées pour caractériser le système. Le processus d'auto-assemblage et la rotation des chaînes ont également été observés in situ et à l'échelle nanométrique par microscopie à rayons X à balayage sur la ligne Hermès du synchrotron SOLEIL. Cela nous a permis d’avoir une information détaillée sur l’évolution de la microstructure dans un film liquide (en 2D) en fonction du champ magnétique appliqué.Pour contrôler la microstructure d'un objet imprimé en 3D, notre stratégie a consisté à reproduire le contrôle 2D sur les chaînes magnétiques dans chaque couche imprimée de l'objet. Cela a été fait en modifiant une imprimante DLP pour pouvoir appliquer des champs magnétiques d’intensité et direction variable lors de l'impression. Par microscopie optique, nous avons démontré que le dispositif DLP proposé était efficace pour programmer la microstructure des composites imprimés en 3D.