Thèse soutenue

Etude de l’origine et l’impact des biais dans les évaluations génétiques et génomiques nationales : les cas des ovins laitiers

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Auteur / Autrice : Fernando Macedo Fajardo
Direction : Andrés Legarra
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Pathologie, Toxicologie, Génétique et Nutrition
Date : Soutenance le 17/03/2021
Etablissement(s) : Toulouse, INPT
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences écologiques, vétérinaires, agronomiques et bioingénieries (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Génétique Physiologie et Systèmes d'Élevage (Castanet-Tolosan, Haute-Garonne ; 2014-....)
Jury : Président / Présidente : Didier Boichard
Examinateurs / Examinatrices : Andrés Legarra, Didier Boichard, Elly Navajas, Flavie Tortereau
Rapporteurs / Rapporteuses : Ismo Stranden

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

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L'objectif de cette thèse était d'évaluer le biais dans les évaluations des brebis laitières françaises, en considérant l'effet de la sélection, en utilisant la méthode LR. Notre première étude a consisté à vérifier la capacité de la méthode LR à détecter le biais dans des scénarios simulés. Nous avons simulé un schéma d’amélioration génétique d’une espèce laitière pour des héritabilités faibles (0,10) et modérées (0,30). Dans les deux cas, nous avons vérifié le comportement de la méthode LR pour 3 scénarios : évaluations génétiques (1) avec un modèle correct, (2) lorsque le modèle d'évaluation utilise une héritabilité incorrecte, et (3) lorsque les données incluent une tendance environnementale. Pour les scénarios dans lesquels le modèle d'évaluation était correct, la méthode LR était capable d'estimer correctement le biais, la pente et les précisions. Dans les cas d'héritabilités incorrectes dans le modèle d'évaluation, le biais a été correctement estimé en direction mais pas en magnitude. De même, les amplitudes du biais et de la pente ont été correctement estimées dans les scénarios avec des tendances environnementales dans les données, sauf dans les cas où le modèle n'était pas capable d'estimer correctement cette tendance environnementale. En général, les précisions ont été bien estimées dans tous les scénarios. Dans cette première étude, nous avons démontré que la méthode LR pouvait estimer le biais et la précision dans tous les cas si le modèle d'évaluation est correct ou robuste. La deuxième étude visait à vérifier le biais par rapport aux données réelles. Nous avons utilisé l'évaluation génétique du rendement laitier de Manech Tête Rousse. Nous avons comparé les modèles BLUP et BLUP génomique à une étape (SSGBLUP). Pour tenir compte du pedigree manquant, nous avons utilisé des groupes de parents inconnus (UPG), UPG avec transformation QP dans la matrice H (EUPG), et des méta-fondateurs (MF) pour gérer le pedigree manquant. Nous avons appliqué la méthode LR en utilisant les (G)EBV des béliers nés en 2005 jusqu'en 2014, avec leurs (G)EBV des évaluations génétiques ultérieures. Nous avons donc obtenu plusieurs estimateurs pour le même modèle. Nous avons également comparé plusieurs modèles : en utilisant les EBV de la première évaluation avec BLUP et les GEBV ultérieures de SSGBLUP et en comparant les EBV à la naissance avec et sans information génomique. À l'intérieur des modèles, en général, le biais et la surdispersion étaient faibles (biais : 0,20 à 0,40 écart-type génétique ; pente : 0,95 à 0,99). Les estimations des précisions ont confirmé que l'ajout d'informations génomiques augmente la précision de l'EBV chez les jeunes béliers. Lorsque nous avons estimé la dispersion en comparant un modèle sans marqueurs à des modèles avec marqueurs, SSGBLUP-MF a montré une valeur proche de 1. En revanche, SSGBLUP-EUPG et SSGBLUP-UPG ont montré une sous-dispersion significative. Une autre observation importante a été le comportement hétérogène des estimations dans le temps, ce qui suggère qu'une seule vérification pourrait être insuffisante pour faire une bonne analyse des évaluations génétiques/génomiques. Dans la troisième étude, nous avons analysé l'évolution de la variance génétique chez Manech Tête Rousse pour les mâles élite et pour toutes les femelles (plus représentatives de la population) nées chaque année entre 1981 et 2014. Nous avons distingué la perte de variance génétique due à la dérive (augmentation de la parenté) et à la sélection (principalement due à l'effet Bulmer). Dans les deux groupes, la variance génétique a diminué depuis le milieu des années 90 jusqu'à une stabilisation vers 2005. Cependant, en raison des changements dans les objectifs de sélection, il est impossible de conclure sur la cause réelle de la stabilisation observée. L'effet Bulmer a eu un impact sur la perte de variance génétique d'environ 10 %, tandis que l'accumulation de la parenté était d'environ 3 %.