Écritures du corps et politique dans le roman arabe contemporain
Auteur / Autrice : | Alma Abou Fakher |
Direction : | Sobhi Boustani |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littératures et civilisations |
Date : | Soutenance le 01/12/2021 |
Etablissement(s) : | Paris, INALCO |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langues, littératures et sociétés du monde (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de Recherches Moyen-Orient Méditerranée (Paris) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Sobhi Boustani, Laurence Denooz, Xavier Luffin, Rima Sleiman |
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurence Denooz, Xavier Luffin |
Mots clés
Résumé
L’exploration de l’impact du pouvoir politique sur le corps dans le roman arabe contemporain est au coeur de la problématique de cette étude. Cet impact est examiné dans un corpus de romans arabes contemporains (publiés entre 2004 et 2018) qui représentent maintes facettes de la corrélation entre le pouvoir politique et l’existence physique des sujets au sein de la société. L’étude de cette corrélation, étant notre objectif, s’inscrit dans le domaine de « biopolitique » consacré notamment à l’exercice du pouvoir politique, non pas sur les territoires ; mais sur les corps des sujets et l’ensemble du corps social. L’investissement du corps dans l’écriture semble transgresser les considérations du genre à des considérations qui s'inscrivent plutôt dans le contexte politique du monde arabe. Les romanciers arabes contemporains font du corps une donnée constitutive de la dénonciation des fondements des idéologies dominantes et la mise en question des prérogatives du pouvoir dans le monde arabe. Soumis à des processus de contrôle, d’asservissement et d’uniformisation, le corps est envisagé en tant que principal objectif du pouvoir et dernier rempart contre ses coercitions. Il est pensé, dans le cadre de cette étude, dans sa pluralité révélatrice de toutes formes d’engagement individuel ou collectif. Les romanciers arabes contemporains démontrent, à travers l’écriture du corps, que le pouvoir n'a pas automatiquement la mainmise sur l’existence du sujet au sein du corps social. En s'appropriant son corps et en affirmant sa subjectivité et son identité individuelle, le sujet peut parvenir à se dresser contre toute forme de coercition politique.