L’influence dans une alliance militaire : le cas de la France à l’OTAN (2009-2019)
Auteur / Autrice : | Christelle Calmels |
Direction : | Frédéric Ramel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique, spécialité Relations internationales |
Date : | Soutenance le 04/11/2021 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches internationales (1983-.... ; Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Christian Lequesne |
Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Ramel, Stéphanie C. Hofmann, Jean Joana, Delphine Placidi, Thierry Tardy | |
Rapporteur / Rapporteuse : Stéphanie C. Hofmann, Jean Joana |
Mots clés
Résumé
Cette thèse a pour ambition d’analyser l'exercice de l'influence française au sein de l’OTAN depuis le retour du pays dans le commandement intégré en 2009. Elle cherche en cela à pallier deux lacunes : un sous-investissement académique relatif à l’étude de la politique otanienne de la France et, plus généralement, de l’influence étatique au sein des organisations internationales. Pour ce faire, elle s’appuie sur la construction d’un modèle théorique original nommé « Analyse de la Politique Multilatérale » et sur une méthodologie qualitative mêlant consultation d’archives, entretiens semi-directifs, et observation participante au sein de l’Alliance Atlantique. La première partie de cette thèse aborde la politique otanienne de la France sous l’angle historique, organisationnel, et pratique. Elle s’intéresse aux raisons du retrait de la France du commandement intégré de l’OTAN en 1966, et aux conséquences de son retour en 2009 sur sa doctrine et ses pratiques organisationnelles et diplomatico-militaires. La seconde partie se divise pour sa part en trois cas d’étude fondamentaux au regard des objectifs affichés de la France vis-à-vis de l’Alliance Atlantique : la réforme de sa structure militaire (2010-2012, 2016-2019), le lancement d’une activité opérationnelle (Operation Unified Protector, enhanced Forward Presence), et la négociation des communiqués des sommets des chefs d'Etat et de Gouvernement (Lisbonne, Varsovie). L’analyse comparative de ces cas d’études permet de répondre aux trois hypothèses de ce travail doctoral relatives à la singularité du répertoire d’action de la France, aux conditions de son influence, et aux processus d’apprentissage à l’œuvre depuis 2009.