Thèse soutenue

Essais en économie politique et publique : démocratie, représentation et politiques publiques

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Camille Urvoy
Direction : Sergej Maratovič Guriev
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 08/07/2021
Etablissement(s) : Paris, Institut d'études politiques
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Département d'économie de Sciences Po (Paris)
Jury : Président / Présidente : Maria Petrova
Examinateurs / Examinatrices : Sergej Maratovič Guriev, Davide Cantoni, Vincent Pons, Julia Cagé
Rapporteurs / Rapporteuses : Maria Petrova, Davide Cantoni

Résumé

FR  |  
EN

Cette thèse vise à comprendre comment les intérêts des électeurs sont représentés dans les systèmes démocratiques et traduits en politiques publiques. Dans le premier chapitre, nous explorons les déterminants du biais médiatique. En utilisant de nouvelles données sur les présentateurs et participants d’émissions de télévision et de radio en France entre 2002 et 2020, nous montrons un biais médiatique à deux étages : à l’échelle du média et à l’échelle du journaliste. En étudiant des changements d’actionnariat, nous documentons que la propriété des médias affecte l’orientation politique des invités. L’effet résulte de changements dans les types de programmes, ainsi que dans les présentateurs travaillant pour l’antenne. Dans le deuxième chapitre, je m’intéresse aux motivations des hommes politiques lorsqu’ils attribuent des subventions aux associations. Je collecte de nouvelles données sur les subventions ministérielles françaises entre 2005 et 2016. J’utilise les élections gagnées à une courte marge pour identifier la part des subventions allouées pour des motifs électoralistes. Je montre que les hommes politiques attribuent systématiquement plus de subventions aux associations quand elles sont situées dans la commune d’un maire qui appartient au parti de gouvernement. Ces subventions complémentent les dépenses de campagne, et sont destinées aux associations localement plus influentes. Les subventions aux associations sont associés à de meilleurs résultats électoraux. Enfin, dans un troisième article, nous étudions comment est redistribué un crédit d’impôt sur les société, à savoir le CICE. Nous trouvons qu’environ 50% du surplus généré par la politique publique bénéficie aux salariés, mais exclusivement aux salariés les plus qualifiés.