Au nom du posthumain : visions et justifications du futur libéral dans le transhumanisme anglophone contemporain
Auteur / Autrice : | Apolline Taillandier |
Direction : | Jenny Andersson |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique, spécialité Sociologie politique comparée |
Date : | Soutenance le 28/05/2021 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études européennes et de politique comparée (Paris) - Max Planck Sciences Po center on coping with instability in market societies |
Jury : | Président / Présidente : Duncan Bell |
Examinateurs / Examinatrices : Fabian Muniesa, Benoît Pélopidas, Arnault Skornicki, Sonja Michelle Amadae | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Duncan Bell, Fabian Muniesa |
Mots clés
Résumé
Cette thèse examine la pensée politique du transhumanisme à travers une étude croisant la théorie politique, l’histoire de la pensée politique et l’étude des sciences et technologies (STS). Le transhumanisme inclut un ensemble d’idées et de pratiques biologiques, technologiques et politiques visant à transformer la condition humaine. Ce travail propose une étude contextualiste, visant à resituer les projets transhumanistes contemporains dans une série de controverses libérales américaines, britanniques et transnationales, entre le début des années 1960 et la période actuelle.Cette thèse contribue tout à l’étude empirique d’un discours encore peu analysé dans le champ de la science politique. Croisant l’histoire de la pensée anglo-américaine libérale depuis la période d’après-guerre avec l’histoire et des sciences et technologies de la guerre froide, elle montre comment les projets et argumentaires transhumanistes contribuent à retracer les frontières du libéralisme à travers l’appropriation de répertoires libéraux et anti-libéraux dans une série de contextes de production d’expertise. La thèse retrace ensuite l’inscription de notions du futur posthumain dans la théorie morale et politique, l’analyse des politiques technologiques, et l’intelligence artificielle. Enfin, ce travail propose une contribution méthodologique à l’histoire de la pensée politique, soulignant l’importance des pratiques et imaginaires technoscientifiques dans la transformation des concepts politiques, et plus spécifiquement, de la théorisation politique libérale.