Etude de la dynamique auto-entretenue des bandes turbulentes et de la turbulence pleinement développée dans un écoulement de canal
Auteur / Autrice : | Enza Parente |
Direction : | Stefania Cherubini, Jean-Christophe Robinet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Mécanique-matériaux (AM) |
Date : | Soutenance le 15/11/2021 |
Etablissement(s) : | Paris, HESAM en cotutelle avec Politecnico di Bari. Dipartimento di Ingegneria Meccanica e Gestionale (Italia) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences des métiers de l'ingénieur (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : DynFluid - Laboratoire de dynamique des fluides - Laboratoire de Dynamique des Fluides (Paris) |
établissement de préparation de la thèse : École nationale supérieure d'arts et métiers (1780-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Carlo Cossu |
Examinateurs / Examinatrices : Stefania Cherubini, Jean-Christophe Robinet, Laurette S. Tuckerman, Richard Kerswell, Yohann Duguet, Pietro De Palma | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurette S. Tuckerman, Richard Kerswell |
Mots clés
Résumé
Cette thèse vise à étudier les principaux mécanismes impliqués dans les écoulements de type canal autour de la transition vers la turbulence. Plus particulièrement, il existe une gamme de nombres de Reynolds pour laquelle la turbulence reste localisée sous la forme de bandes obliques turbulentes plongées dans un écoulement laminaire. Dans cette thèse, les principaux mécanismes à l’origine et responsables de l’évolution de ces bandes turbulentes sont étudiés au travers de techniques d’optimisation linéaires et non linéaires. Tout d’abord, dans un canal de grande dimension, il a été démontré que la perturbation d’énergie minimale capable de générer des bandes turbulentes est localisée et caractérisée par des structures à petite et grande échelles. Selon le nombre de Reynolds, ce minimal seed évolue dans le temps avec deux mécanismes différents : pour Re<1200 une bande oblique isolée est créée ; alors que pour Re > 1200, une évolution symétrique dans la direction transverse est observée, donnant lieu à deux bandes distinctes. Ensuite, en réduisant la complexité du problème à un domaine incliné, on constate que deux éléments principaux sont nécessaires pour induire la transition vers des bandes turbulentes : i) un mécanisme linéaire de type lift-up est nécessaire à la génération des streaks à l’intérieur des bandes turbulentes ; ii) des tourbillons à grande échelle assurant la localisation spatiale.Dans la dernière partie de cette thèse, afin d’étudier les structures cohérentes habituellement observées dans les écoulements turbulents, la méthode d’optimisation non linéaire est étendue aux écoulements de canal turbulent et une ’nouvelle’ méthode mathématique pour le calcul des solutions cohérentes invariantes est proposées. Dans ces deux méthodes, les équations instationnaires de Navier-Stokes sont écrites en moyenne de Reynolds et sous une forme perturbative autour du champ moyen turbulent ; des solutions en termes de structures à différentes échelles turbulentes sont trouvées.