Thèse soutenue

Compréhension et simulation des phénomènes physiques affectant la fabrication additive en SLM

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Auteur / Autrice : Yaasin Mayi
Direction : Patrice PeyreMichel BelletMorgan Dal
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Procédés de fabrication - Génie mécanique (AM)
Date : Soutenance le 05/10/2021
Etablissement(s) : Paris, HESAM
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences des métiers de l'ingénieur
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Procédés et Ingeniérie en Mécanique et Matériaux (Paris) - Procédés et Ingeniérie en Mécanique et Matériaux (Paris)
établissement de préparation de la thèse : École nationale supérieure d'arts et métiers (1780-....)
Jury : Président / Présidente : Jean-Michel Bergheau
Examinateurs / Examinatrices : Patrice Peyre, Michel Bellet, Morgan Dal, Marc Medale, Jean-Paul Garandet, Muriel Carin, Eric Boillat
Rapporteurs / Rapporteuses : Marc Medale, Jean-Paul Garandet

Résumé

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Le procédé SLM (Selective Laser Melting) est une technique de fabrication additive qui consiste à fondre sélectivement, à l’aide d’un laser, une succession de couches de poudre en suivant un schéma prédéfini par ordinateur. Ce procédé repose sur plus d’une centaine de paramètres, notamment liés au laser, au matériau ou à l’environnement de travail. Fabriquer des pièces denses et sans défauts dépend donc de phénomènes locaux (géométrie du bain de fusion, gradients thermiques, changements de phase, etc.) et globaux (histoire thermique, géométrie de la pièce, etc.), mais de nombreux résultats peuvent être déduits d’études menées à l’échelle du bain de fusion. L’objectif de cette thèse est justement d’étudier, à l’aide d’un modèle numérique développé avec COMSOL Multiphysics®, comment des phénomènes locaux conditionnent les modes d’interaction laser-matière et la stabilité hydrodynamique des bains de fusion en régime de SLM. Trois « briques » de simulation sont développées : l’hydrodynamique du bain de fusion et de la vapeur métallique, le lit de poudre (suivant une approche continue-équivalente) et l’interaction laser-matière (via la méthode ray tracing). Chaque brique est vérifiée à l’aide de modèles analytiques et de cas tests numériques, puis validée grâce à des campagnes expérimentales dédiées et des radiographies X de haute résolution extraites de la littérature. De cette manière, on montre que le keyhole est le résultat d’une concentration de l’irradiance absorbée par le bain de fusion, à la manière d’un miroir concave. Nous modélisons également trois modes d’interaction (« conduction forcée », intermédiaire, keyhole), étudions leur stabilité, et formulons des recommandations sur les régimes adaptés au procédé SLM. On analyse enfin le phénomène de dénudation. Enfin, à l’aide d’une étude associant simulation numérique, modélisation analytique et loi d’échelle, on montre que la nature de l’atmosphère de travail détermine au premier ordre l’intensité de ce phénomène, et on propose un outil qui aide à faire un choix raisonné du gaz de travail.