Amélioration de l’interopérabilité BIM via un cadre de co-modélisation par requêtes et enrichissements itératifs de données
Auteur / Autrice : | Lea Sattler |
Direction : | Samir Lamouri |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Génie industriel (AM) |
Date : | Soutenance le 07/07/2021 |
Etablissement(s) : | Paris, HESAM |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences des métiers de l'ingénieur |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'automatique, de mécanique et d'informatique industrielles et humaines (Valenciennes, Nord ; 1994-...) - Laboratoire d'Automatique, de Mécanique et d'Informatique industrielles et Humaines - UMR 8201 |
établissement de préparation de la thèse : École nationale supérieure d'arts et métiers (1780-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Zohra Cherfi-Boulanger |
Examinateurs / Examinatrices : Samir Lamouri, Hind El Haouzi, Olivia Penas, Christian Girard, Robert Pellerin, Dominique Deneux | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Hind El Haouzi, Olivia Penas |
Mots clés
Résumé
Le manque d’interopérabilité dans le BIM (Building Information Modeling) est reconnu par la communauté scientifique et par les acteurs de l’AEC (Architecture, Engineering and Construction), et impacte la collaboration digitale : sur le terrain, les échanges de données liées au BIM ne sont ni normés ni automatisés et conduisent à des ressaisies et pertes de données lors des itérations, entravant les flux de données et de travail. La présente thèse vise à investiguer cette double question, impliquant des considérations techniques (interopérabilité technologique : compatibilité entre modèles de données, formats) et organisationnelles (interopérabilité métier : modèles d’affaires, coopération humaine) au sein d’une industrie fragmentée et peu numérisée. Un triple état de l’art – à travers des allers-retours entre une période récente (2013-2018), vintage (1990-2000), et brûlante (2019-2021) – révèle que ces deux pendants ne sont que trop rarement traités conjointement dans la littérature scientifique. Un levier à la fois technique et organisationnel est donc proposé afin d’améliorer l’interopérabilité BIM : un cadre collaboratif basé sur des cycles itératifs de requêtes et d’enrichissements collectifs de données. Ce cadre, qui vise à instaurer des processus de co-modélisation BIM multi-métier, est appuyé par un prototype logiciel, Treegram, permettant de fédérer et de transcrire des données BIM hétérogènes dans une base de données neutre, que les utilisateurs peuvent interroger et enrichir. Les requêtes constituant l’atome des échanges de données, la collaboration BIM s’organise autour de cycles de requêtes/vérifications/enrichissements de données. L’utilisation de Treegram sur un projet réel montre que le cadre proposé, s’il fonctionne d’un point de vue technique et améliore les flux de données, interroge les limites des modes traditionnels de production de projet dans l’AEC et soulève la question des modèles d’affaires susceptibles d’accueillir les logiques intégratives de l’ingénierie concourante et des technologies de l’industrie 4.0.