Thèse soutenue

Le genre influe-t-il sur la décision financière ?

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Auteur / Autrice : Carol Denerier
Direction : Stéphanie Chatelain-PonroyLarry BensimhonChristophe Torset
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de gestion et du management. Comptabilité, contrôle, audit
Date : Soutenance le 07/12/2021
Etablissement(s) : Paris, HESAM
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Abbé Grégoire (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire interdisciplinaire de recherche en sciences de l'action (Paris) - Laboratoire interdisciplinaire de recherche en sciences de l'action / LIRSA
établissement de préparation de la thèse : Conservatoire national des arts et métiers (France ; 1794-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Stéphanie Chatelain-Ponroy, Larry Bensimhon, Christophe Torset, Wael Louhichi, Véronique Bessière, Yuri Biondi
Rapporteurs / Rapporteuses : Wael Louhichi

Résumé

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Cette recherche a pour objectif de répondre à la question : « le genre influe-t-il sur la décision financière ? »Elle s’appuie sur un corpus théorique qui montre que la décision n’est pas un processus rationnel mais repose sur de nombreux biais cognitifs ainsi que sur des caractéristiques propres à chaque personne. Parmi ces caractéristiques, nous nous intéressons au genre des individus ce qui nous conduira à étudier les stéréotypes de genre et la « Gender Shema Theory » ainsi que l’outil qui lui est associé pour mesurer le genre : le Bem Sex Role Inventory (BSRI) que nous mobiliserons dans notre travail empirique.Notre méthodologie repose sur plusieurs protocoles robustes (protocole de Charness et Gneezy, 2004 et celui de Holt et Laury, 2002) administrés sous la forme d’une expérimentation et couplés avec le BSRI de Bem (1981). Les résultats montrent que les individus de sexe féminin prennent moins de risques que ceux de sexe masculin dans le protocole de Charness et Gneezy (2004) et que les individus de sexe masculin sont averses au risque au même titre que ceux de sexe féminin dans le protocole de Holt et Laury (2002). Ces résultats nuancent ceux de recherches menées antérieurement avec ces mêmes protocoles et plus particulièrement celui de Holt et Laury (2002). Mais nos résultats nous permettent d’aller plus loin en observant les différences selon les genres et non les sexes des individus. Nous observons ainsi que :- Le genre féminin est averse au risque dans les deux protocoles ;- Le genre androgyne est risquophile aussi bien sur le protocole de Charness et Gneezy (2004) que sur celui de Holt et Laury (2002) ;-Le genre masculin aime le risque mais modérément dans les deux protocoles ;- Le genre indifférencié est assez risquophobe lors du protocole de Charness et Gneezy (2004). Il est par ailleurs celui qui est le moins averse au risque chez Holt et Laury (2002). Les résultats du genre indifférencié sont par conséquent contrastés.Tous ces éléments constituent une avancée car ils dépassent l’analyse en fonction du seul sexe biologique et donc les stéréotypes sexués. Nous apportons ainsi dans ce travail de recherche doctoral une démarche nouvelle par rapport à la notion de risque et surtout une approche de pensée différente basée sur le genre face au risque.