Associations plantes-sol le long de gradients environnementaux : des groupes trophiques aux multiples fonctions écosystémiques
Auteur / Autrice : | Camille Martinez Almoyna |
Direction : | Wilfried Thuiller, Tamara Munkemuller |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biodiversité écologie environnement |
Date : | Soutenance le 27/05/2021 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale chimie et science du vivant (Grenoble ; 199.-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'écologie alpine (Grenoble) |
Jury : | Président / Présidente : Jérôme Poulenard |
Examinateurs / Examinatrices : Wilfried Thuiller, Gentile-Francesco Ficetola, Sandra Lavorel | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Stephan Hättenschwiler |
Résumé
Mes travaux de thèse visent à mieux comprendre les liens entre l'environnement, la diversité des communautés de plantes et du sol, et le fonctionnement des écosystèmes de montagne.Dans un premier chapitre, nous quantifions l’importance relative des changements environnementaux et de composition de la communauté de plantes et du sol sur des fonctions écosystémiques. Nous montrons l’influence de certains groupes clés (ex. les champignons saprophytes) sur la productivité et la multifonctionnalité de l’écosystème, et le rôle indirect joué par d’autres groupes trophiques qui interagissent avec les champignons saprophytes. Ce chapitre suggère toutefois l’existence d’une régulation de la diversité et de l’activité des groupes de décomposeurs (bactéries et champignons), via leur interaction avec les groupes trophiques qui les consomment. Dans un second chapitre, nous intégrons donc le réseau trophique du sol dans la modélisation de la décomposition de la matière organique à l’aide d‘un modèle d’équations structurelles. La prise en compte hiérarchique de l’effet de l'environnement et du réseau trophique sur une fonction donnée ouvre ainsi la voie à des prédictions spatiales du fonctionnement des écosystèmes. Cependant, cette vision hiérarchique, top-down, est difficile à appliquer quand il existe des rétroactions entre les fonctions écosystémiques et les groupes trophiques. Ainsi, dans un troisième chapitre, nous identifions quels aspects de la communauté microbienne (ses traits ou sa fonction), permettent le mieux de prédire les distributions des plantes. Ce chapitre, qui révèle que l’effet de l’activité de décomposition microbienne est un bon prédicteur des distributions des plantes, ce qui n’est pas le cas des traits microbiens liés à l’acquisition des ressources, nous conduit dans un quatrième et dernier chapitre à explorer les associations biogéographiques entre traits et fonction des organismes décomposeurs, et traits et fonction des plantes sans a priori hiérarchique. Nous confirmons ainsi l’importance de la qualité de la litière pour faire le lien entre les compartiments sous et sur le sol à large échelle.Cette thèse à l’interface entre la biogéographie fonctionnelle, l’écologie des réseaux et l’écologie des communautés a permis de mieux appréhender les liens étroits et multi-directionnels entre les différents compartiments du système plantes-sol et de son fonctionnement.