Thèse soutenue

Enregistrements électrophysiologiques de fibres du tractus optique et outils de traitement pour la caractérisation in vivo de la dynamique de cellules ganglionaires de la rétine chez la souris éveillée et anesthésiée

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Auteur / Autrice : Tom Boissonnet
Direction : Karin Pernet-Gallay
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurosciences neurobiologie
Date : Soutenance le 02/03/2021
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale chimie et science du vivant (Grenoble ; 199.-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : European molecular biology laboratory (Grenoble)
Jury : Président / Présidente : Rémy Sadoul
Examinateurs / Examinatrices : Karl Farrow
Rapporteur / Rapporteuse : Thomas Euler, Olivier Marre

Mots clés

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Résumé

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Le système rétinopétal est composé de neurones situés dans le cerveau qui envoient des signaux à la rétine en faisant passer leurs axones à travers le nerf optique. Chez les mammifères, il est suggéré que ces neurones résident dans des régions telles que le noyau du raphé dorsal (sérotoninergique) et l'hypothalamus postérieur (histaminergique), et certains effets physiologiques de la sérotonine et de l'histamine dans la rétine ont été démontrés au niveau de neurones isolé dans des préparations ex vivo. Cependant, il reste à clarifier quelles sont les origines exactes et les cibles du système rétinopétal, et comment il affecte le traitement des signaux visuels dans la rétine in vivo. Les enregistrements ex vivo de la rétine sont des standards dans le domaine ; cependant, la procédure pour obtenir de tels enregistrements nécessite de couper le nerf optique, et donc rompt les fibres rétinopétales. Pour étudier les fonctions de la rétine tout en gardant le système rétinopétal intact, j'ai mis en place une technique d'enregistrement électrophysiologique in vivo à partir des axones des cellules ganglionnaires de la rétine à l'intérieur du tractus optique d'une souris en réponse à un ensemble de stimuli visuels. J'ai également établi un pipeline d'analyse de ces enregistrements et d'autres, tels que les données d'imagerie calcique en bi-photons des axones de cellules ganglionnaires de la rétine dans le colliculus supérieur. En comparant les sorties de la rétine chez les souris éveillées avec celles sous anesthésie, j’ai trouvé une amélioration substantielle de la vitesse et de la sensibilité des réponses visuelles chez les souris éveillées. Ces résultats confirment l'importance d’enregistrements in vivo pour comprendre pleinement la fonction de la rétine et démontrent l'impact de l'anesthésie sur la rétine, conseillant ainsi la prudence avec l'utilisation d'anesthésiques pour étudier le système visuel. Ma thèse servira ainsi de jalon pour une future étude du système rétinopétal.