Thèse soutenue

La polarisation des émissions thermosphériques : un outil pour comprendre l’environnement spatial terrestre

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Auteur / Autrice : Léo Bosse
Direction : Jean LilenstenNicolas Gillet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la Terre et de l'Univers et de l'Environnement
Date : Soutenance le 01/10/2021
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la terre, de l’environnement et des planètes (Grenoble ; 199.-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de planétologie et d'astrophysique de Grenoble
Jury : Président / Présidente : Aurore Bacmann
Examinateurs / Examinatrices : Colette Brogniez, Hervé Lamy
Rapporteurs / Rapporteuses : Frédéric Pitout, François-Marie Bréon

Mots clés

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Résumé

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La météorologie de l'espace est un domaine de recherche vaste et interdisciplinaire qui vise à comprendre l'environnement spatial terrestre.Il comprend tout le système Soleil-Terre et les nombreuses interactions entre les différentes zones qui le composent.Entre autres, la haute atmosphère constitue une frontière entre l'atmosphère terrestre et l'espace.Cela en fait un objet d'étude complexe où l'empreinte de divers phénomènes spatiaux est observable.Ainsi, l'observer pour mieux la comprendre nous permettra peut-être de remonter jusqu'aux limites de la magnétosphère.Dans ce cadre, les travaux présentés ici ont pour but de mesurer les émissions de la haute atmosphère (aurores polaires, rayonnement nocturne) pour en détecter la polarisation.Tout d'abord, des mesures en condition polaire ont permis de détecter cette polarisation depuis le sol dans quatre longueurs d'ondes visibles.Ces observations ne suffisent cependant pas à garantir l'origine de la polarisation.En effet, celle-ci pourrait être due à la diffusion lumineuse qui se produit dans les basses couches de l'atmosphère.Pour identifier la source de la polarisation, un code de transfert radiatif polarisé a été développé qui simule les sources de pollutions lumineuses qui peuvent contribuer à la diffusion atmosphérique (villes, aurores, fond étoilé, etc...).Ce modèle a été d'abord testé et évalué face à des observations.Cela permet de le valider à moyenne latitude dans un environnement dominé par la lumière urbaine.Il est ensuite porté aux hautes latitudes où il est comparé aux mesures de polarisation de la lumière aurorale.Dans ce cadre, le modèle échoue à reproduire les observations à partir de la pollution lumineuse seulement.Cependant, si une polarisation tirant son origine dans la haute atmosphère est introduite, le modèle se rapproche des mesures de façon convaincante.Des travaux préliminaires sont conduits pour établir le lien entre la polarisation et la dynamique de la haute atmosphère grâce à la combinaison des mesures et du modèle.Celui-ci est complexe et nécessite des travaux supplémentaires pour être validé définitivement.Cependant, les résultats obtenus sont encourageants, et laissent présager de multiples applications pour la mesure de la polarisation du ciel nocturne qui sont : l'étude indirecte et en temps réel de la haute atmosphère, l'étude des aérosols et l'étude de la pollution lumineuse polarisée et de ses impacts sur l'environnement.