Analyse expérimentale de la vulnérabilité sismique des structures en maçonnerie de terre crue renforcées par bande horizontale
Auteur / Autrice : | Santosh Yadav |
Direction : | Yannick Sieffert, Philippe Garnier, Florent Vieux-Champagne |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Matériaux, mécanique, génie civil, électrochimie |
Date : | Soutenance le 10/12/2021 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Ingénierie - matériaux mécanique énergétique environnement procédés production (Grenoble ; 2008-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Sols, solides, structures, risques (Grenoble, Isère, France ; 1992-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Emmanuel Aubert |
Examinateurs / Examinatrices : Dina D'Ayala, Prem Nath Maskey | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Emmanuel Aubert, Jean-Claude Morel, Rohit Jigyasu |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L’une des plus anciennes techniques de construction dans plusieurs parties du monde est la technique de la maçonnerie. De nombreux pays en développement et les pays les moins avancés utilisent encore la technique de la maçonnerie pour construire des abris, parmi lesquels plusieurs pays se trouvent dans des zones sismiques actives, ce qui augmente la vulnérabilité structurelle. Plusieurs méthodes de renforcement/rénovation des constructions en maçonnerie existent, mais elles sont inaccessibles, coûteuses et non durables. L'étude de recherche sur la compréhension de la pratique traditionnelle est limitée et les pays ne peuvent pas se concentrer sur la recherche juste après la catastrophe. Un scénario similaire a été observé au Népal après le tremblement de terre de Gorkha en 2015 (Séisme principal de 7,8 Mw le 25 avril suivi de deux répliques majeures 6,7 Mw le 26 avril et 7,3 Mw le 12 mai), au cours duquel plus de 775 000 bâtiments se sont complètement effondrés. Les travaux de reconstruction ont commencé avec l'aide des agences donatrices, des ONGI, des ONG et du gouvernement du Népal, mais la qualité du travail n'a pas été maintenue comme observé sur le terrain. Lors de la phase de reconstruction, le gouvernement népalais avait recommandé l'utilisation de bandes sismiques horizontales, une technique traditionnelle de renforcement sismique pratiquée depuis 3000 avant JC. Les gens utilisaient au hasard différents matériaux pour les bandes sismiques dans la même maison. Le comportement sismique réel de ces bandes utilisant et l’impact du choix des matériaux ne sont pas quantifiés. Par conséquent, dans cette étude, nous avons quantifié les performances des deux matériaux les plus couramment utilisés pour les bandes sismiques, qui sont le bois et le béton armé.Une approche multi-échelle est utilisée pour la campagne expérimentale a finale caractérise l’impact du matériaux utilisé pour réaliser les bandes sismiques. La maçonnerie est réalisée en terre crue (brique extrudée ou adobe et mortier de terre). Les propriétés du matériau sont caractérisées expérimentalement. Cinq murs sont testés sous chargement cyclique quasi-statique - trois utilisant de l'adobe et deux utilisant de la brique extrudée. Enfin, trois modèles réduits de maison à l'échelle 1:2 sont testés sous sollicitations dynamiques grâce à une table vibrante.Les résultats d'essais cycliques quasi-statiques fournissent les propriétés fondamentales du comportement structurel des murs en maçonnerie, avec et sans bande sismique. Trois tests dynamiques de maison à échelle réduite mettent en évidence le rôle des bandes sismiques et permettent de comparer leur comportement en fonction des matériaux utilisés comme bande sismique et leur impact sur la fréquence naturelle, l'amortissement, la dissipation d'énergie, le contrôle de la propagation des fissures, etc. Le comportement structurel est amélioré avec l’utilisation des bandes sismiques, et l’usage du béton arme pour les bandes sismiques présente certains avantages en terme de la performance parasismique par rapport au bois.