Gestes et cognition : caractérisation de l'activité de co-conception multimodale dans un environnement de Réalité Augmentée Spatialisée
Auteur / Autrice : | Maud Poulin |
Direction : | Jean-François Boujut |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Génie Industriel conception et production |
Date : | Soutenance le 23/09/2021 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Ingénierie - matériaux mécanique énergétique environnement procédés production (Grenoble ; 2008-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Sciences pour la conception, l'optimisation et la production (Grenoble, Isère, France) |
Jury : | Président / Présidente : Erica De Vries |
Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Merienne, Daniel Mestre | |
Rapporteur / Rapporteuse : Françoise Darses, Stéphanie Buisine |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’activité de conception mobilise des fonctions cognitives de haut niveau largement étudiées depuis ces dernières années. Cependant, dans un souci d’améliorer toujours plus l’innovation, la créativité et de réduire les barrières de communication entre les designers et les non-designers pendant les réunions de co-conception du produit, des outils d’aide à la conception sont déployés, tous poursuivants des objectifs différents. La plateforme SPARK utilisant les propriétés de la Réalité Augmentée Spatialisée (SAR) est notamment un outil développé pour faciliter les interactions et la compréhension entre les experts et les non-experts de la conception dans les phases de revue. C’est dans ce contexte que s’inscrit ce travail de thèse où nous proposons une analyse multimodale de l’activité de co-conception dans un environnement SAR. Nous avons employé une démarche ergonomique tout au long de cette recherche en procédant à l’observation de séances de co-conception chez notre partenaire industriel puis en effectuant une expérimentation en laboratoire à plus grande échelle accompagnée de questionnaires et d’entretiens d’auto-confrontation avec les utilisateurs. Cette démarche nous a permis, d’une part, d’identifier quelle était l’influence de cette technologie sur les différentes activités cognitives et les gestes réalisés par les acteurs. Il a été montré que la technologie SAR n’a aucune influence sur les activités de conception sauf pour la génération d’idées où les résultats révèlent un nombre significativement plus important d’idées lorsqu’on utilise cet outil. Cette technologie semble également avoir une influence sur les gestes mobilisés car elle sollicite davantage la manipulation ou le pointage de l’artefact dans la scène. D’autre part, nous avons analysé les relations entre les gestes réalisés et les activités cognitives mobilisés dans le protocole verbal. Par exemple, un des résultats principaux de cette étude a montré que l’activité de simulation du contexte d’usage est significativement associée à des gestes iconiques. Les résultats de ce travail de recherche nous permettent d’avancer quelques préconisations d’usage de cette technologie dont les avantages sont avérés dans la phase de revue de la conception du produit et où la tangibilité de l’artefact est un facteur de réussite.