Le permis de tuer : la première phase de l'extermination des Juifs en Galicie orientale (22 juin-1er août 1941)
| Auteur / Autrice : | Marie Moutier-Bitan |
| Direction : | Denis Peschanski |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Histoire |
| Date : | Soutenance le 15/12/2021 |
| Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales |
| Jury : | Président / Présidente : Paul Gradvohl |
| Examinateurs / Examinatrices : Paul Gradvohl, Claire Andrieu, Jean-Charles Szurek, Florent Brayard, Masha Cerovic | |
| Rapporteurs / Rapporteuses : Claire Andrieu, Jean-Charles Szurek |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Au 22 juin 1941, environ 570000 Juifs habitaient en Galicie orientale. Dès le premier jour del’Opération Barbarossa, ils furent pris pour cibles par les unités de la Wehrmacht, les commandos de l’Einsatzgruppe C et la population locale, lors d’exécutions et de pogroms. Cette première phase de l’extermination des Juifs de Galicie orientale s’accompagna de pillages, d’humiliations, de mises en scène macabres, de ségrégations. Les mécanismes de ces violences reposèrent sur deux éléments fondamentaux : un cadre légal posé par les directives précédant Barbarossa puis relayé sur le terrain par des figures d’autorité locale, et un puissant ressentiment socio-économique de la population non-juive à l’égard de ses voisins, lié aux professions exercées par les Juifs, renforcé par la crise économique des années 1930 et la politique antisémite du gouvernement polonais. En l’espace de quelques jours, les Juifs de Galicie orientale se retrouvèrent déchus de tous droits, pris au piège dans une région rapidement corsetée par l’administration nazie et devant survivre au milieu d’une population locale hostile.