Thèse soutenue

William Forsythe : déconstruire et renouveler la danse ''classique''

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Auteur / Autrice : Lucile Goupillon
Direction : Esteban BuchElizabeth Claire
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts : histoire et théorie
Date : Soutenance le 17/12/2021
Etablissement(s) : Paris, EHESS
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales
Jury : Président / Présidente : Philippe Guisgand
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Guisgand, Roland Huesca, Jean-Christophe Paré, Claudine Cohen, Sylviane Pagès
Rapporteur / Rapporteuse : Roland Huesca, Jean-Christophe Paré

Résumé

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Depuis le début des années 1990, associer le travail du chorégraphe William Forsythe à l’idée de « déconstruction » s’impose comme le meilleur moyen de venir qualifier une œuvre hétérogène, singulière et particulièrement prolifique. Si ce rapprochement s’érige progressivement en évidence, il n’est jamais réellement explicité ou justifié, ni par le chorégraphe, ni par ceux qui l’emploient. Cette étude prend donc pour objet le travail de William Forsythe, qu’elle propose d’envisager à partir de la formule de « déconstruction de la danse », en l’occurrence « classique ». En partant à la recherche des différentes et nombreuses influences qui nourrissent l’œuvre du chorégraphe, mais aussi des conditions d’élaboration d’un discours à son sujet, cette thèse tente de saisir la singularité d’une œuvre, qui s’appuie autant sur le vocabulaire « classique », que sur certains procédés créatifs issus des recherches de chorégraphes « contemporains ». Au-delà de l’étude du discours critique, l’analyse de pièces choisies s’avère alors être l’occasion de repérer différents processus de citations et de composition chorégraphiques, une pratique de l’improvisation, mais aussi d’autres stratégies du « refaire » ou logiques de transmission, généralement privilégiés en danse « contemporaine ». Ainsi, alors qu’au tournant du XXIe siècle une détente se dessine entre « classiques » et « contemporains », la démarche de Forsythe initie un changement de paradigme de la discipline « classique », et reflète l’essoufflement des systèmes de catégorisation esthétique au sein du champ chorégraphique français. Si son travail augure d’espaces de convergence, il encourage également à considérer les courants et pratiques chorégraphiques comme particulièrement labiles et promptes à s’hybrider.