Thèse soutenue

Les armoiries imaginaires dans les espaces germanophones et francophones, XIIIe - XVIe siècles

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Auteur / Autrice : Aaron Jochim
Direction : Pierre MonnetNikolas Jaspert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire et civilisations
Date : Soutenance le 18/11/2021
Etablissement(s) : Paris, EHESS en cotutelle avec Ruprecht-Karls-Universität (Heidelberg, Allemagne)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales
Jury : Président / Présidente : Romedio Schmitz-Esser
Examinateurs / Examinatrices : Romedio Schmitz-Esser, Isabelle Heullant-Donat, Petra Schulte, Laurent Hablot
Rapporteur / Rapporteuse : Isabelle Heullant-Donat, Petra Schulte

Résumé

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Les ''armoiries imaginaires'' sont devenues un champ innovant de recherche grâce, principalement, aux travaux de l'''héraldique nouvelle'', une approche elle-même en pleine mutation à la suite du renouvellement engagé par la recherche historique à la faveur d'un changement de paradigme intervenu au sein de l'héraldique traditionnelle au milieu des années 1970. Cette catégorie ''armoiries imaginaires'' entend désigner, selon la définition établie, des armoiries attribuées par exemple aux héros de romans ou aux personnages bibliques et venus de l'Antiquité. La thèse se propose d'une part de présenter de manière critique l'évolution historiographique consacrée aux armoiries imaginaires, observée notamment au prisme des historiographies française et allemande. D'autre part, le mémoire présente plusieurs études de cas dont l'objectif consiste à tester des hypothèses de recherche et de comprendre des phénomènes de l'héraldique imaginaire replacés dans leur contexte historique. Ce faisant, les analyses proposées veulent mettre en lumière la manière dont les armoiries ont été conçues et de quelles façons les contemporains les ont employées et leur ont attribué un sens. L'approche générale et méthodique de la thèse entend se placer sous le paradigme d'une histoire des savoirs (''Wissensgeschichte'') apte à ouvrir l'héraldique à toutes les formes de sources visuelles ou textuelles ayant porté et transporté les armoiries imaginaires. Ce concept permet notamment de s'interroger sur les fondements et les conditions préalables donnant naissance aux connaissances héraldiques, mais aussi sur les éléments constitutifs des armoiries, sur les processus d'échange et les changements qui les ont affectées. Les sources retenues pour les études de cas proviennent des espaces germanophones et francophones entre Moyen Âge tardif et aube des Temps modernes (XIIIe - XVIe siècles). Les divers types de sources analysés rassemblent des armoriaux, des manuscrits enluminés, des peintures sur panneaux, desdrapeaux, des sceaux, des pièces de monnaie et des médailles.