Thèse soutenue

De l’activisme urbain à la politique institutionnelle : acteurs et dynamiques de la démocratie de l’expérience à São Paulo et à Belo Horizonte

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Auteur / Autrice : Flavia De Faria Moreira Da Silva
Direction : Pierre-Antoine ChardelHeitor Frugoli Junior
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 13/07/2021
Etablissement(s) : Paris, EHESS en cotutelle avec Universidade de São Paulo (Brésil)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales
Jury : Président / Présidente : Catherine Neveu
Examinateurs / Examinatrices : Catherine Neveu, Luiz Augusto Campos, Geoffrey Pleyers
Rapporteur / Rapporteuse : Luiz Augusto Campos, Geoffrey Pleyers

Résumé

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Les crises politiques successives ont fortement déstabilisé le Brésil dans les années 2010-2020. Nous assistions à une série de soulèvements qui ont eu lieu au fil de ces années : dès l’augmentation des grèves générales, en 2011 et en 2012, l’immense polarisation à partir des manifestations de juin 2013, l’élection des candidats d’extrême droite à l’émergence des collectifs de gauche pour « l’occupation politique » — cette dernière conformant l’objet de cette recherche doctorale. Cette thèse prétend montrer que, malgré ce scénario tendu, la réinvention de pratiques et d’autres manières de faire politique est au cœur de l’expérience co-construite par les militants de Somos Muitas (à Belo Horizonte) et de la Bancada Ativista (à São Paulo). Dans un tel scénario, comment ces acteurs ont passé de l’activisme urbain à élire un mandat partagé au sein des institutions législatives ? Au fil de cette thèse, j’apporte le cadre théorique nécessaire pour bien comprendre les pratiques, les discours et les dynamiques entrepris par ces acteurs. La thèse est composée de huit chapitres partagés en deux parties. La première partie s’intéresse à la question suivante : quelles pratiques émergent pour faire face aux crises politiques et à la méfiance envers le pouvoir institué ? En effet, ces pratiques et tactiques composent ce que j’appellerai « la démocratie de l’expérience », qui se développe en résonance avec les quatre éléments suivants abordés dans la deuxième partie de la thèse : le choc des démocraties, la culture alter-activiste, l’occupation des espaces publics et la reconfiguration de ce que l’on comprend par justice sociale à partir d’une approche féministe et décoloniale.