Essais sur les implications des institutions de droit de la propriété intellectuelle au niveau international

Essays on the Cross-Border Implications of Intellectual Property Rights Institutions

• Auteur / Autrice : Martin Hetu
• Direction : Denisa Mindruta, Will Mitchell
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Sciences de Gestion
• Date : Soutenance le 30/08/2021
• Etablissement(s) : Jouy-en Josas, HEC
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'Institut polytechnique de Paris
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Groupement d'études et de recherche en gestion à HEC (Jouy-en-Josas, Yvelines)
• Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation de la thèse : École des hautes études commerciales (Jouy-en-Josas, Yvelines ; 1881-....)
• Jury : Président / Présidente : Karin Hoisl
• Jury : Examinateurs / Examinatrices : Karin Hoisl, Glenn Hoetker, Michelle Gittelman, Olivier Chatain
• Jury : Rapporteur / Rapporteuse : Glenn Hoetker

Mots clés

Mots clés contrôlés

Propriété intellectuelle (droit international)

Mots clés libres

Institutions

Droit de la propriété intellectuelle

International

Investissements

Mobilité

Entrée sur le marché

Institutions

Intellectual property rights

International

Investment

Mobility

Market entry

Résumé

Cette thèse étudie l’influence des institutions nationales de droit de la propriété intellectuelle (DPI) sur la commercialisation des technologies et la mobilité des scientifiques. Plus spécifiquement, j’examine l’impact des institutions de DPI sur les investissements et les stratégies d’entrée sur le marché des compagnies aux niveaux national et international et la mobilité des scientifiques au-delà des frontières et des organisations. J’utilise l’invalidation exogène des brevets sur les gènes par la décision de 2013 de la Cour Suprême des États-Unis Myriad afin de développer un plan de recherche basé sur la méthode des doubles différences, avec l’Union Européenne, où les brevets sur les gènes demeurent valides, en tant que group de contrôle. Des analyses détaillées ont révélé des distinctions intéressantes dans le comportement des compagnies et des scientifiques aux É-U et en UE.Premièrement, mes résultats montrent que la réduction dans la force des institutions de DPI n’a pas eu d’effet sur les investissements de développement de technologies dans l’ensemble, mais qu’elle a mené à une baisse des investissements par les jeunes pousses pré-choc et le redéploiement des investissements des domaines technologiques maison à de nouveaux domaines liés par les compagnies établies pré-choc. Deuxièmement, mes résultats montrent que la réduction dans la force des institutions de DPI a mené à une hausse de la mobilité entrante des scientifiques étrangers, entraînée principalement par le mouvement des scientifiques hautement talentueux vers des organisations académiques. Troisièmement, mes résultats montrent que la réduction dans la force des institutions de DPI a eu un impact positif sur les entrées sur le marché par des compagnies étrangères, tout spécialement pour les nouveaux entrants.

This dissertation investigates how technology commercialisation and scientist mobility are influenced by the strength of national intellectual property rights (IPR) institutions. More specifically, I examine the impact of IPR institutions on firm investment and entry strategies in technological markets at the national and international levels as well as the mobility of scientists across borders and organisations. I rely on the exogenous invalidation of gene patents by the 2013 United States Supreme Court Myriad decision to develop a difference-in-differences design, with the European Union, where gene patents remained valid, as the control group. Finegrained analyses revealed interesting distinctions in firm and scientist behavior in the US and the EU.First, I found that the reduction in the strength of IPR institutions did not affect technology development investments in aggregate but led to a decrease in investments by pre-shock startups and the redeployment of investments from home areas to related new areas by pre-shock established firms. Second, I found that the reduction in the strength of IPR institutions led to an increase in inbound mobility of foreign scientists, mainly driven by highly talented scientists moving into academic organisations. Third, I found that the reduction in the strength of IPR institutions had a positive impact on market entry by foreign firms, especially by foreign new entrants.