Modélisation du comportement poromécanique des sols sujets à érosion interne par suffusion
Auteur / Autrice : | Quentin Rousseau |
Direction : | Giulio Sciarra, Rachel Gelet, Didier Marot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Génie Civil |
Date : | Soutenance le 12/01/2021 |
Etablissement(s) : | Ecole centrale de Nantes |
Ecole(s) doctorale(s) : | Sciences de l'ingénierie et des systèmes (Nantes Université) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de Recherche en Génie Civil et Mécanique (Nantes) |
Jury : | Président / Présidente : Hélène Dumontet |
Examinateurs / Examinatrices : Giulio Sciarra, Hélène Dumontet, Stéphane Bonelli, Luc Dormieux, Rachel Gelet, Didier Marot, Luc Sibille | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Stéphane Bonelli, Luc Dormieux |
Mots clés
Résumé
Les écoulements d’infiltration dans les sols sont susceptibles d’engendrer des processus d’érosion interne. Dans les sols grenus sans cohésion, la « suffusion » est une érosion interne se caractérisant par trois phénomènes simultanés et indissociables : l’arrachement, le transport et la filtration des grains solides les plus fins au travers du réseau de pores. Puisqu’il existe une forte corrélation entre la majorité des avaries au sein d’ouvrages hydrauliques en terre (barrage, digues et canaux d’irrigation) et les phénomènes d’érosion interne, ces derniers sont au cœur d’enjeux économiques et sociétaux notables. En centrant l’intérêt sur l’érosion interne par suffusion, l’objectif de ces travaux de thèse est de contribuer à l’élaboration d’un outil clé pour l’ingénieur face à ces problèmes : un modèle de comportement poromécanique considérant un couplage entre réponse hydromécanique et suffusion. La thermodynamique des milieux poreux est employée en vue d’analyser le couplage entre suffusion, écoulement et état mécanique. Un modèle de comportement est proposé en accord avec ce couplage complexe. D’un côté, l’effet de la suffusion sur le comportement mécanique du sol est modélisé via l’extension d’un modèle élasto plastique existant en introduisant la porosité induite par suffusion comme variable d’écrouissage. A titre de validation, la réponse du modèle élasto-plastique est analysée puis comparée à des résultats expérimentaux issus de la littérature. D’un autre côté, la pertinence du modèle de couplage macroscopique entre diffusion hydraulique et érosion interne est éprouvée par une analyse à deux échelles, via la théorie de l’homogénéisation (quasi) périodique.