Thèse soutenue

Etude du potentiel oxydant des PM2,5 et du stress oxydant induit sur les cellules épithéliales bronchiques BEAS-2B

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Auteur / Autrice : Lamia Moufarrej
Direction : Dominique CourcotFrédéric Ledoux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie théorique, physique, analytique
Date : Soutenance le 22/02/2021
Etablissement(s) : Littoral
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences, technologie et santé (Amiens)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Unité de chimie environnementale et interactions sur le vivant - Unité de Chimie Environnementale et Interactions sur le Vivant
financeur : Pôle métropolitain de la Côte d'Opale
Jury : Président / Présidente : Pascal Flament
Examinateurs / Examinatrices : Armelle Baeza-Squiban, Ignacio Fernández Olmo, Christelle Monteil
Rapporteur / Rapporteuse : Armelle Baeza-Squiban, Ignacio Fernández Olmo

Résumé

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La pollution atmosphérique par les particules en suspension « PM » dans l’air constitue une préoccupation actuelle majeure en raison de ses effets délétères sur la santé humaine. Aujourd’hui, un manque de connaissances demeure vis-à-vis du rôle spécifique de certains constituants des particules et des différentes fractions des PM sur l’apparition du stress oxydant. La capacité des PM à déclencher la production d’espèces réactives de l’oxygène (ERO) en cause dans le stress oxydant peut également être renseignée par des méthodes chimiques de potentiel oxydant. Cette thèse vise à étudier le potentiel oxydant et le stress oxydant induit par les différentes fractions d’échantillons de particules PM₂,₅ collectées sur des sites de typologies urbaine, trafic routier et industrielle. Le potentiel oxydant (OP) a été évalué par la mesure de la vitesse d'oxydation de l’acide ascorbique (AA) et du dithiothréitol (DTT). Il a été montré que les deux tests de potentiel apportaient des informations complémentaires, OP-AA normalisé au volume étant relié aux concentrations de PM₂,₅ et aux sources de combustion, tandis que OP-DTT s’avère être sensible aux sources de particules émettant des métaux. Le stress oxydant a été étudié en quantifiant les ERO, les atteintes oxydatives aux protéines (protéines carbonylées), à la membrane plasmique (8-isoprostane) et à l’ADN (8-OHdG). Les particules totales sont capables d'induire la surproduction des ERO et de causer des dommages aux protéines, à des niveaux plus élevés que les autres fractions. Des altérations plus grandes de la membrane plasmique et de l’ADN ont été constatées avec la fraction particulaire et les extraits organiques des échantillons de PM₂,₅-₀,₃ provenant du site urbain. Il n’a pas été trouvé de corrélation entre le potentiel oxydant et les dommages oxydatifs aux macromolécules biologiques, ce qui signifie que ces mesures de OP ne permettraient pas de prédire les dommages cellulaires in vitro que nous avons suivis dans cette étude. Une approche plus globale, considérant notamment la mobilisation du système anti-oxydant dans la réponse cellulaire, pourrait permettre de mieux appréhender l’apport de la mesure du potentiel oxydant dans la compréhension des effets des PM en lien avec le stress oxydant cellulaire.