Thèse soutenue

Les évolutions contemporaines du Milieu français (1994-2006). Une étude des archives de la Cour d'Appel d'Aix-en-Provence

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Auteur / Autrice : Tommaso Giuriati
Direction : Antoine-Marie GrazianiLaurent Mucchielli
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 15/12/2021
Etablissement(s) : Corte
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Environnement et sociéte (Corte ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Lieux, identités, espaces, activités (Corte, Haute-Corse)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Laurent Mucchielli, Clotilde Champeyrache, Jean-Louis Briquet, André Giudicelli, Marwan Mohammed
Rapporteurs / Rapporteuses : Clotilde Champeyrache, Jean-Louis Briquet

Résumé

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A partir de la notion de milieu criminel et de celle de mafia, la thèse prend en examen 94 affaires d’association de malfaiteurs jugés à la Cour d’Appel d'Aix-en-Provence pour décrire les évolutions du grand banditisme français, et notamment corso-marseillais. Ce dernier est réputé comme le plus important en France, grâce à sa présence de longue date et son organisation autochtone. Nous souhaitons confronter la notion française de “grand banditisme” à celles internationales de “criminalité organisée” et de “mafia”, afin de comprendre les évolutions de ces groupes en termes d’organisations, de réseaux et de pouvoir.Dans la première partie, après avoir présenté la méthodologie, l’on passe en revue les mythes qui informent une grande partie de la littérature généraliste sur le changement social dans les groupes criminels, puis l’on analyse la législation récente concernant les groupes criminels. Dans la deuxième,l’on prend en examen la composition sociale de la population construite à partir des dossiers, la structure des entreprises délictueuses enfin la structure du réseau défini par ces groupes.Parmi les principaux résultats, la thèse montre la présence de formes de gouvernance extra-légale sur les marchés illicites français, où la position d’autorité est mise en lumière par la détection de trous structuraux au sein du réseau général, ce qui représente une première forme d’organisation de type mafieux dans plusieurs études anglo-saxonnes et italiennes.