Thèse soutenue

Identification de composés immuno-stimulateurs anti-microbiens de nouvelle génération

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Auteur / Autrice : Alissa Majoor
Direction : Laurent BoyerGrégory Michel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la santé
Date : Soutenance le 15/12/2021
Etablissement(s) : Université Côte d'Azur
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Sophia Antipolis, Alpes-Maritimes)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Côte d’Azur (2020-....)
Laboratoire : Centre Méditerranéen de Médecine Moléculaire (Nice)
Jury : Président / Présidente : Pierre Marty
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Marty, Rachel Bras Gonçalves, Florence Robert-Gangneux, Anne-Marie Cuisinier
Rapporteurs / Rapporteuses : Rachel Bras Gonçalves, Florence Robert-Gangneux

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La Leishmaniose est une maladie tropicale négligée que l’on retrouve dans plus de 88 pays à travers le monde. On compte par an jusqu’à 1 000 000 de nouveaux cas, menant à près de 30 000 morts. Chez l’homme, il existe plusieurs formes de la maladie, allant d’une forme cutanée pouvant guérir spontanément, à la forme viscérale la plus grave.La leishmaniose viscérale est conférée par plusieurs espèces de leishmanies, dont L. infantum dans le pourtour du bassin Méditerranéen. Ce parasite dimorphique envahit les macrophages de ses hôtes notamment l’humain et le chien où il est responsable de la maladie. En l’absence de traitement, la leishmaniose viscérale est mortelle et les traitements existants aujourd’hui sont toxiques, coûteux, et font face à l’apparition croissante de résistances.Trouver de nouveaux traitements est donc aujourd’hui une priorité, et ce projet de thèse vise à identifier des alternatives naturelles aux molécules anti-Leishmania. En prenant une approche écologique, nous récupérons des déchets de la parfumerie et des plantes issues de la biodiversité locale et nous en testons les extraits sur les parasites afin d’identifier des composés immunostimulateurs, qui permettraient de favoriser une élimination du parasite par l’hôte. Afin de pouvoir suivre l’évolution au cours du temps d’une infection in vitro et/ou in vivo, nous avons également cherché à créer de nouveaux outils pour visualiser la présence du parasite Leishmania en développant de nouvelles souches rapportrices fluorescentes et bioluminescentes.Au cours de ma thèse, nous avons identifié une plante dont l’extrait favorise l’élimination de la forme amastigote intracellulaire retrouvée dans les macrophages hôtes. A l’aide de nos collaborateurs à l’Institut de Chimie de Nice (ICN), nous avons réalisé un fractionnement bioguidé et obtenu des sous-fractions de cette plante ainsi que des molécules pures capables d’éliminer le parasite Leishmania infantum.Une seule molécule, dont le nom est soumis à confidentialité pour des raisons de dépôt de brevet, a montré un effet sur le parasite intracellulaire, sans montrer de toxicité. Cette dernière module la sécrétion de cytokines de la cellule hôte. Actuellement, l’étude de 20 dérivés structuraux de cette molécule est en cours. Des études préliminaires chez la souris ont permis de montrer que la prise de cette molécule par voie orale, de façon préventive, pouvait diminuer la charge parasitaire dans l’animal.Nous avons en parallèle développé la construction de nouvelles souches rapportrices de Leishmania exprimant la luciférase teLuc, le fluorophore rouge mRuby ou rouge lointain mMaroon1, et des souches exprimant fluorescence et bioluminescence, eFFly-mCherry. Cette dernière construction a été intégrée dans 3 espèces différentes de leishmanies : L. infantum, responsable de leishmaniose viscérale, L. major responsable de leishmaniose cutanée, et L. tarentolae qui est une souche non pathogène pour l’homme.