Thèse soutenue

Les technologies de promotion de l’activité physique chez les jeunes femmes en obésité sévère : de l’étude des mécanismes d’acceptabilité à l’évaluation de leurs effets

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Auteur / Autrice : Meggy Hayotte
Direction : Fabienne d' Arripe-Longueville
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du Mouvement Humain
Date : Soutenance le 18/11/2021
Etablissement(s) : Université Côte d'Azur
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Sciences du Mouvement Humain (Marseille)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Motricité Humaine, Expertise, Sport, Santé (LAMHESS) (Nice, Alpes-Maritimes ; Marseille, Bouches-du-Rhône ; Toulon, Var)
Jury : Président / Présidente : Julien Bois
Examinateurs / Examinatrices : Fabienne d' Arripe-Longueville, Julien Bois, Aïna Chalabaev, Linda Cambon, Christophe Maïano
Rapporteurs / Rapporteuses : Julien Bois, Aïna Chalabaev

Résumé

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La promotion de l’activité physique est essentielle dans la prise en charge des jeunes femmes atteintes d’obésité sévère, notamment lorsque la prise en charge s’accompagne d’un traitement chirurgical. Dans ce cadre, les technologies de promotion de l’activité physique offrent de nouvelles perspectives d’accompagnement. Ces technologies ont des effets favorables à court terme sur les paramètres physiologiques liés à l’obésité, et sur l’engagement dans l’activité physique. Cependant, leurs effets durables et les mécanismes qui sous-tendent l’efficacité de ces technologies n’ont été que peu étudiés dans la littérature. L’objectif de cette thèse est de contribuer à l’identification de ces mécanismes, en se focalisant principalement sur les mécanismes d’acceptabilité de différents types de technologies de promotion de l’activité physique chez des jeunes femmes en obésité sévère. Une première étude préliminaire a consisté à réaliser une revue systématique des effets et de l’acceptabilité des technologies de promotion de l’activité physique dans le contexte de la chirurgie bariatrique (Etude 1). Une seconde étude préliminaire (Etude 2) a permis de développer et valider un outil psychométrique mesurant l’acceptabilité des technologies de promotion de l’activité physique basé sur le modèle de l’Unified Theory of Acceptance and Use of Technology-2 (UTAUT2). Les études 3 et 4 ont caractérisé le niveau d’acceptabilité de trois types de technologies (i.e., applications mobiles, jeux vidéo actifs, visioconférence), à l’aide de scenarii hypothétiques, et identifié des facteurs motivationnels reliés à l’acceptabilité des technologies. Plus spécifiquement, les orientations générales à la causalité (i.e., orientations concernant l’initiation et la régulation du comportement selon la théorie de l’autodétermination) sont des prédicteurs des profils d’acceptabilité des technologies étudiées. L’étude 5 a ensuite caractérisé le potentiel de changement de comportement de deux technologies de promotion de l’activité physique adaptées au contexte de la chirurgie bariatrique et disponibles sur le marché français : la plateforme MyBody proposée par BePatient, et un programme d’activité physique adaptée réalisé en visioconférence, proposé par Mooven. Au regard des techniques du changement de comportement que ces deux technologies mobilisent, nous pouvons supposer qu’elles auront des effets positifs sur l’activité physique des jeunes femmes en post-chirurgie bariatrique. Afin d’examiner dans quelle mesure l’acceptabilité de ces technologies et les facteurs motivationnels reliés contribuent à l’explication des effets durables de ces technologies, nous avons conçu le protocole d’essai interventionnel randomisé contrôlé OCAPAS (Etude 6). Ce programme de recherche doctoral contribue à l’identification de mécanismes qui sous-tendent l’efficacité des technologies de promotion de l’activité physique en contexte d’obésité. Des différences ont été démontrées entre les technologies en termes : (a) de niveau et de profil d’acceptabilité, (b) d’orientations générales à la causalité prédisant l’acceptabilité de chaque technologie, et (c) de techniques de changement de comportement mobilisées par les technologies. Ces résultats illustrent une extension du modèle théorique de l’UTAUT2. Ils invitent par ailleurs à concevoir un modèle intégratif du changement comportemental par les technologies. Les résultats de l’essai interventionnel, et les perspectives de recherche discutées dans ce travail doctoral, contribueront à enrichir l’étude des conditions d’efficacité des technologies de promotion de l’activité physique, et à préciser les recommandations à destination des professionnels de santé.