Approximation H infini, interpolation analytique et optimisation convexe : application à l’adaptation d’impédance large bande
Auteur / Autrice : | Gibin Bose |
Direction : | Fabien Ferrero, Fabien Seyfert |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Électronique |
Date : | Soutenance le 08/01/2021 |
Etablissement(s) : | Université Côte d'Azur |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences et technologies de l'information et de la communication (Nice ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'électronique, antennes et télécommunications (Sophia Antipolis, Alpes-Maritimes) - Institut national de recherche en informatique et en automatique (France). Unité de recherche (Sophia Antipolis, Alpes-Maritimes) |
Jury : | Président / Présidente : Lars Jonsson |
Examinateurs / Examinatrices : Fabien Ferrero, Fabien Seyfert, Lars Jonsson, Mats Gustafsson, Johan Karlsson, Martine Olivi, Jussi Rahola | |
Rapporteur / Rapporteuse : Mats Gustafsson, Johan Karlsson |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La thèse étudie en profondeur l'un des problèmes classiques de la conception de circuits RF, le problème de l'adaptation d'impédance. L’adaptation d’impédance consiste à maximiser le transfert de puissance d'une source à une charge dans une bande de fréquences. Les antennes sont l'un des dispositifs classiques dans lesquels l'adaptation d'impédance joue un rôle important. La conception d'un circuit d'adaptation pour une charge donnée revient principalement à trouver une matrice de diffusion sans perte qui, lorsqu'elle est enchaînée à la charge, minimise la réflexion de la puissance dans l'ensemble du système.Dans ce travail, les aspects théoriques du problème de l'adaptation et l'applicabilité pratique des approches développées sont dûment pris en compte. La partie I de la thèse couvre deux approches différentes mais étroitement liées du problème de l'adaptation large bande. Le cadre développé dans la première approche consiste à trouver la meilleure approximation H infini d'une fonction L infini, Փ via la théorie de Nehari. Cela revient à réduire le problème à un problème généralisé de valeurs propres basé sur un opérateur défini sur H2, l'opérateur de Hankel, HՓ. La réalisabilité d'un gain donné est fournie par la contrainte, opérateur norme de HՓ inférieure ou égale à un. La seconde approche formule le problème de l'adaptation comme un problème d'optimisation convexe où une plus grande flexibilité est fournie aux profils de gain par rapport à l'approche précédente. Il est basé sur deux théories riches, à savoir la théorie de l'adaptation de Fano-Youla et l'interpolation analytique. La réalisabilité d'un gain donné est basée sur les conditions de dé-chaînage de Fano-Youla qui se réduisent à la positivité d'une matrice classique en théorie d'interpolation analytique, la matrice de Pick. La concavité de la matrice de Pick concernée permet de trouver la solution au problème au moyen de l'implémentation d'un problème de programmation semi-défini non linéaire. Ainsi, nous estimons des limites inférieures nettes au niveau d'adaptation pour les circuits d'adaptation de degré fini et fournissons des circuits atteignant ces limites.La partie II de la thèse vise à réaliser les circuits d'adaptation sous forme de réseaux en échelle constitués d'inductances et de condensateurs et aborde également certaines contraintes importantes de réalisabilité. Les circuits d'adaptation sont conçus pour plusieurs antennes non-adaptées, testant la robustesse de l'approche développée. La théorie développée dans la première partie de la thèse offre un moyen efficace de comparer le niveau d'adaptation atteint aux limites théoriques.