Le Japon dans l’œuvre et la collection photographique du peintre Louis Jules Dumoulin (1860-1924) : enjeux imagologiques, idéologiques et artistiques
Auteur / Autrice : | Julien Beal |
Direction : | Odile Gannier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature générale et comparée |
Date : | Soutenance le 24/11/2021 |
Etablissement(s) : | Université Côte d'Azur |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, humanités, arts et lettres (Nice ; 2016-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre transdisciplinaire d’épistémologie de la littérature et des arts vivants (Nice ; 2012-....) |
Jury : | Président / Présidente : Christophe Marquet |
Rapporteur / Rapporteuse : Erkki Huhtamo, Kazuko Iwamoto |
Mots clés
Résumé
Peintre officiel de la marine et fondateur de la société coloniale des artistes français, Louis Jules Dumoulin (1860-1924) a parcouru le monde. Entre 1888, date de son premier voyage au long cours et 1897, il effectue deux missions officielles en Asie qui le conduiront à séjourner à trois reprises au Japon mais aussi dans plusieurs autres pays dont la Chine et surtout l’Indochine française, territoire qui fera de ce patriote un colonialiste convaincu et militant. Artiste prolifique et jouissant d’une influence certaine de son vivant, Dumoulin a livré de nombreux tableaux inspirés de ces voyages et exécutés à partir d’études in situ ou de modèles photographiques puisées dans sa riche collection personnelle. Malgré le fait qu’il soit l’un des premiers peintres français à avoir effectué le voyage jusqu’au Japon et en dépit de la grande quantité d’œuvres inspirées par ce pays dans sa production, il reste dans le peu de notoriété que lui accorde l’histoire de l’art exclusivement un peintre colonial. Fruit de recherches fondamentales au sujet d’un personnage très peu étudié, le présent mémoire s’appuie sur des documents d’époque mais aussi sur des sources primaires inédites dont la collection photographique de plus d’un millier de clichés acquis ou pris par Dumoulin et annotés de sa main, afin d’interroger le rôle qu'a joué l’Extrême-Orient et plus particulièrement le Japon dans la vie et l'œuvre de cet artiste et sa place dans le japonisme de la fin du XIXe siècle. Elle vise également, selon une approche imagologique et comparatiste avec des témoignages écrits et picturaux d’artistes, d’intellectuels et d’écrivains contemporains de Dumoulin, à analyser dans l’œuvre et les écrits de ce dernier les représentations du Japon, de son peuple et de son évolution politique et sociale ainsi que la réception de sa production en France et au Japon.