Thèse soutenue

Fascination / Désillusion réciproques des Japonais et des Occidentaux : Voyageurs, écrivains et photographe de l’ouverture du Japon jusqu'à la fin de l’ère Taishô

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Auteur / Autrice : Naoko Tsuruki
Direction : Odile Gannier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature générale et comparée
Date : Soutenance le 01/07/2021
Etablissement(s) : Université Côte d'Azur
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, humanités, arts et lettres (Nice ; 2016-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre transdisciplinaire d’épistémologie de la littérature et des arts vivants (Nice ; 2012-....) - Centre transdisciplinaire d’épistémologie de la littérature et des arts vivants / CTEL
Jury : Président / Présidente : Yvan Daniel
Examinateurs / Examinatrices : Tomomi Ota, Philippe Pelletier
Rapporteurs / Rapporteuses : Sandra Schaal

Résumé

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Il y a quatre siècles et demi, les voyages d’exploration européens révélaient Cipango ; peu après, les missionnaires y accostaient. Mais suite à un changement de politique, le Japon s’isola presque complètement jusque dans les années 1860. Alors, sous l’influence d’une curiosité mutuelle mais aussi d’appétits financiers, militaires, expansionnistes, les échanges reprirent, dévoilant aux Japonais la modernité occidentale avec sa technicité puissante, et aux Européens une culture déroutante. Dans chacune de ces rencontres, la perception réciproque aiguë d’une altérité radicale poussa certains voyageurs à rendre compte de leurs émotions par le récit de leur séjour. Cette thèse a pour but d’étudier, dans toutes leurs variations, les images de l’Autre et les émotions suscitées, à une époque créatrice d’une certaine synergie transnationale, et son évolution depuis la réouverture du Japon jusqu’au début des années 1920. À travers des relations, parfois transformées en romans, et des photographies d’Européens venus au Japon (de langue, d’origine et de notoriété diverses : les Français d’Audiffret, Loti et Dumoulin, l’Allemand Bälz, le Britannique Lafcadio Hearn) et des Japonais fascinés par l’Occident (Mori, Nagai, Natsume et Tanizaki), apparaît la part irréductible à la culture dans leurs rapports à l’Autre et se dévoile la manière dont le voyage et l’expérience de l’altérité ont pu, chez certains, contribuer à une plus profonde connaissance d’eux-mêmes.