Thèse soutenue

Etude des dynamiques de peuplement en contexte de moyenne montagne à la fin du Moyen Age et au début de l'époque moderne (XIIIè-XVIIè siècles) : Le cas du bassin versant de l’Eyrieux (Ardèche)

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Auteur / Autrice : Emilie Comes-Trinidad
Direction : Philippe JansenAnne Baud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire et archéologie des mondes anciens et médiévaux
Date : Soutenance le 12/01/2021
Etablissement(s) : Université Côte d'Azur
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, humanités, arts et lettres (Nice ; 2016-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Cultures et Environnements. Préhistoire, Antiquité, Moyen Âge (Nice)
Jury : Président / Présidente : Nicolas Carrier
Examinateurs / Examinatrices : Anne Baud, Frédérique Bertoncello, Stéphane Durand
Rapporteur / Rapporteuse : Pierre-Yves Laffont

Résumé

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Le bassin versant de l’Eyrieux, en Ardèche centrale, est une zone de moyenne montagne formant une marche entre le plateau vivaro-vellave et la vallée du Rhône. Ce territoire, à la rencontre de plusieurs influences historiques, politiques et culturelles, constitue un terrain adéquat pour l’étude de l’habitat dispersé à la fin du Moyen Âge et dans les premiers siècles modernes. Le corpus d’archives étudié, quoique déséquilibré, a livré plus d’un millier d’occurrences spatiales dont l’analyse a été rendue possible par la mise en place d’un SIG et d’une méthode de gestion de l’incertitude dans la spatialisation des sources écrites. L’acquisition de données sur le terrain a été assurée par neuf campagnes archéologiques de prospections et d’analyses du bâti et une opération de fouille archéologique. L’étude a permis de livrer des résultats nuancés, dont certains s’accordent aux grandes tendances de développement identifiées à des échelles plus petites et d’autres présentent un caractère original. De fait, l’habitat dispersé a été identifié comme un support privilégié de l’extension de la mise en valeur agricole depuis la période carolingienne. En dépit des encadrements monastiques dès le Xe siècle et seigneuriaux à partir du XIe siècle, l’habitat dispersé demeure une constituante du territoire. Si certains pôles castraux ou ecclésiaux génèrent de véritables bourgs, la majorité de la zone est globalement occupée par des formes d’habitat dispersé. À la fin du Moyen Âge, deux mouvements de mise en valeur agricole reposant sur les systèmes de mas et de métairies sont portés par l’action des seigneurs fonciers et d’une élite roturière naissante. Un écart manifeste de développement se dessine entre l’ouest du bassin versant, globalement riche et peuplé et l’est du bassin versant qui semble souffrir davantage des bouleversements tardo-médiévaux. Les périodes de crises et de reprises humaines et économiques modernes participent à la diffusion et la consolidation de l’habitat dispersé dans un contexte d’évolution des dynamiques de peuplement portée par la fin des châteaux et l’effacement de l’église au sein d’un territoire partagé entre deux confessions.