Thèse soutenue

Vers une architecture modulaire de modélisation formelle : décomposition système/sous-systèmes en B événementiel

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Auteur / Autrice : Kenza Kraibi
Direction : Simon Collart-Dutilleul
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Automatique, Génie Informatique, Traitement du Signal et Images
Date : Soutenance le 21/01/2021
Etablissement(s) : Centrale Lille Institut
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences pour l'ingénieur (Lille)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Électronique Ondes et Signaux pour les Transports (LEOST) - Évaluation des Systèmes de Transports Automatisés et de leur Sécurité / IFSTTAR/COSYS/ESTAS
Jury : Président / Présidente : Laurence Duchien
Examinateurs / Examinatrices : Régine Laleau, Rahma Ben Ayed, Philippe Bon, Héctor Ruíz Barradas, Dorian Petit
Rapporteurs / Rapporteuses : Michael Leuschel, Yamine Aït-Ameur

Résumé

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Les activités d’analyse et de modélisation des systèmes critiques, tels que les systèmes ferroviaires, constituent des tâches d’envergure nécessitant des mécanismes rigoureux. Fondées sur des bases mathématiques, les méthodes formelles peuvent aider à mener rigoureusement ces activités et à réduire l'ambiguïté des spécificités de ces systèmes. La méthode B événementiel fait partie des méthodes les plus utilisées et recommandées pour la modélisation système. Le mécanisme central d’une modélisation système en B événementiel est le raffinement. En effet, le raffinement consiste à détailler des spécifications abstraites afin d'obtenir des spécifications plus concrètes. En outre, le processus de raffinement doit être prouvé afin d'assurer la cohérence et la correction de la modélisation du système entre deux niveaux de raffinement. Bien que la méthode B événementiel dispose d’un mécanisme de raffinement permettant de passer d’un niveau abstrait à un niveau de granularité plus fine, les modèles formels pour de tels systèmes sont souvent complexes et volumineux. En outre, il est difficile de communiquer autour de ces modèles entre les différents corps de métier (les experts métier du domaine, les ingénieurs système, les ingénieurs sous-systèmes, etc.) et de gérer les différentes briques du système fournies. Ceci nécessite, dans la majorité des cas, une intervention manuelle assurant la synergie entre ces acteurs.Dans le but d’avoir une meilleure communication et gestion, la décomposition est apparue comme technique qui complète le raffinement. Ce mécanisme a pour but de diminuer la complexité du modèle initial en le partitionnant en sous-modèles, et de faciliter par conséquent les activités de vérification formelle. Les approches de décomposition proposées dans la littérature ont quelques limitations au vu des besoins industriels exprimés dans le cadre des systèmes critiques, entre autres, le raisonnement système/sous-systèmes. L’application de ces approches sur de tels systèmes est particulièrement difficile et exige des étapes intermédiaires de raffinement. En effet, ces méthodes de décomposition peuvent entraîner une perte de quelques propriétés du système comme les propriétés de sécurité ou une incohérence du comportement exprimé dans les sous-modèles avec celui du modèle initial.Sur la base de cette problématique, le sujet de thèse est focalisé sur la définition d’une nouvelle approche modulaire de modélisation des systèmes critiques basée sur la décomposition en B événementiel. Cette approche porte sur la décomposition d’un système en plusieurs sous-systèmes en préservant le comportement du système global. Cela est assuré par la définition de nouveaux liens sémantiques ainsi que de nouvelles règles pour la génération des obligations de preuve associées. La correction de l’approche proposée est assurée en démontrant que l’ensemble des composants résultants, après la décomposition, constitue un raffinement du système initial décomposé. Cette méthodologie est illustrée par un cas d’étude concret issu du secteur ferroviaire