Thèse soutenue

Valorisation chimique des sarments et des souches de vigne : vers une solution pour limiter l'impact du brûlage à l'air libre des coproduits viticoles en Pays de Savoie.
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Auteur / Autrice : Marion Zwingelstein
Direction : Grégory ChatelJean-Luc Besombes
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie
Date : Soutenance le 01/03/2021
Etablissement(s) : Chambéry
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale sciences et ingénierie des systèmes, de l'environnement et des organisations (Chambéry ; 2007-2021)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Environnements, dynamiques et territoires de la montagne (Le Bourget du Lac, Savoie)
Jury : Président / Présidente : Katia Gindro
Examinateurs / Examinatrices : Christine Piot, Micheline Draye, Eduardo Robles
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne-Sylvie Fabiano-Tixier, Gwénaëlle Trouvé

Résumé

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Le secteur agricole est actuellement marqué par d’importants changements dont le but est d’abaisser son empreinte environnementale. Entre autres, la pratique du brûlage à l’air libre des coproduits agricoles, est de plus en plus prohibée, en faveur de la mise en place de voies de valorisation de cette biomasse. Ces travaux de thèse ont été menés dans le cadre du projet VITIVALO dont les objectifs sont d’évaluer l’impact du brûlage à l’air libre des coproduits viticoles sur la qualité de l’air du territoire des Pays de Savoie en France et de proposer des alternatives à cette pratique. Dans un premier temps, les émissions particulaires et gazeuses du brûlage à l’air libre des sarments, des souches de vigne et des écarts de tri paraffinés de pépinières viticoles ont été estimées et caractérisées chimiquement à partir d’échantillonnages réalisés sur le terrain. Un inventaire des gisements des coproduits correspondants a également permis de quantifier les émissions générées par cette pratique sur l’ensemble du territoire. Dans un second temps, la valorisation chimique de la biomasse viticole a été envisagée comme alternative au brûlage à l’air libre. Ainsi, les teneurs en deux composés à haute-valeur ajoutée, le (E)-resvératrol (Rsv) et la (E)-ε-viniférine (Vf), ont été mesurées dans les coproduits viticoles les plus représentatifs des Pays de Savoie. De plus, plusieurs facteurs influençant les teneurs en Rsv et en Vf ont été mis en évidence et les conditions d’extraction des deux composés ont été optimisées. Enfin, les propriétés antifongiques des extraits de sarments et de souches de vignes savoyardes, ont été explorées sur Plasmopara viticola et Botrytis cinerea, les deux pathogènes responsables de deux des maladies les plus courantes chez la vigne : le mildiou et la pourriture grise respectivement. Ces résultats, prometteurs, sont une première étape vers le développement de produits phytosanitaires formulés à partir d’extraits de sarments et de souches de vigne des Pays de Savoie.