Thèse soutenue

Totius orbis discordia : l'hérétique mis en cause par l'histoire. Crise arienne et affaire priscillianiste chez Jérôme, Orose et Sulpice Sévère

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Auteur / Autrice : Maxime Bremond
Direction : Benoît Jeanjean
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues et littératures anciennes
Date : Soutenance le 17/12/2021
Etablissement(s) : Brest
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts, Lettres, Langues (Bretagne)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Héritage et Création dans le Texte et l'Image
Jury : Président / Présidente : Hervé Inglebert
Examinateurs / Examinatrices : Benoît Jeanjean, Hervé Inglebert, Peter Van Nuffelen, Magali Coumert, Estelle Bedon, Dominic Moreau
Rapporteur / Rapporteuse : Peter Van Nuffelen, Magali Coumert

Mots clés

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Résumé

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Lorsque l'historiographie chrétienne de l'Antiquité tardive évoque les mouvements hérétiques, elle s'appuie sur les représentations des hérésiologues des siècles précédents, et fait de l'hérétique un perturbateur récurrent de la marche de l'Histoire, à côté du barbare et de l'usurpateur. Mais cette mise en cause de l'hérésie s'opère dans des représentations de l'Histoire bien différentes selon les historiens. Notre étude repose sur l'examen de trois textes historiographiques latins, de la fin du IVe ou du début du Ve siècle de notre ère : le dernier livre des Histoires d'Orose, la continuation de la Chronique d'Eusèbe par Jérôme, et les deux dernières séquences des Chroniques de Sulpice Sévère. Leur récit est centré sur la crise arienne ou l'affaire priscillianiste. L'écriture historique relevant à la fois, dans l'Antiquité, de la tradition littéraire, de l'art de la narration et de la persuasion rhétorique, c'est par une analyse littéraire des textes que nous montrons comment l'hérésie est érigée par nos historiens au rang de cause explicative majeure et de symptôme généralisé des désordres de l'histoire de l'Eglise et de l'Empire.