Thèse soutenue

Evolutions et dynamiques du cut-up : des textes non fictionnels de William S. Burroughs aux réseaux littéraires et artistiques (1959-1981)

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Raphaël Haudidier
Direction : Marie-Christine Agosto
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues, littératures et civilisations anglophones, études américaines
Date : Soutenance le 25/11/2021
Etablissement(s) : Brest
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts, Lettres, Langues (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Héritage et Création dans le Texte et l'Image
Jury : Président / Présidente : Brigitte Félix
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Christine Agosto, Brigitte Félix, Didier Girard, Benoît Tadié, Lionel Fabrice Souquet
Rapporteurs / Rapporteuses : Didier Girard, Benoît Tadié

Résumé

FR  |  
EN

Cette thèse est consacrée à la diffusion et aux évolutions du cut-up, une technique d’écriture développée par William S. Burroughs et Brion Gysin à partir de 1959. Pensée comme un moyen de réintroduire l’aléatoire dans l’écriture ainsi que comme un procédé permettant aux écrivains de manipuler les mots comme les peintres manipulent leurs couleurs, cette pratique a connu de nombreuses applications au cours des années soixante. Les utilisations de cette technique ont été développées par Burroughs dans le cadre fictionnel, ainsi que dans les pages de la presse alternative puis underground, entraînant de fait des applications plus révolutionnaires et polémiques du cut-up. Par ailleurs, Burroughs s’est appuyé sur différents réseaux de collaborateurs selon qu’il travaillait dans le domaine littéraire, visuel, ou sonore. Ces réseaux ont contribué à l’évolution de la technique du cut-up puisqu’ils amenaient Burroughs à imaginer de nouvelles manières de l’utiliser en fonction de l’objectif ou du support de publication. Ainsi, les cut-ups en colonnes furent largement développés grâce à Jeff Nuttall qui les publiait dans My Own Mag, de même que certaines applications visuelles du cut-up doivent beaucoup à la fréquentation par Burroughs de peintres ou cinéastes de l’avant-garde. Progressivement abandonné par Burroughs à partir des années soixante-dix, le cut-up a trouvé des actualisations dans l’esthétique des années quatre-vingt notamment dans le hip-hop dont il peut être considéré comme une des sources d’inspiration. A la même époque, Burroughs était en effet devenu une icône culturelle, reçu notamment dans l’émission Saturday Night Live, et recevant Lou Reed, Joe Strummer ou encore Jean-Michel Basquiat à dîner.