Biosynthèse et régulation de l'expression des altérines, peptides antibiotiques produits par des bactéries marines du genre Pseudoalteromonas
Auteur / Autrice : | Héléna Cuny |
Direction : | Yannick Fleury, Alexis Bazire |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biotechnologies |
Date : | Soutenance le 23/11/2021 |
Etablissement(s) : | Brest |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la mer et du littoral (Plouzané) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de biotechnologie et de chimie marines (Vannes ; Lorient) |
Jury : | Président / Présidente : Claire Hellio |
Examinateurs / Examinatrices : Yannick Fleury, Alexis Bazire, Claire Hellio, Valérie Leclère, Annick Méjean, Romain Chevrot | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Valérie Leclère, Annick Méjean |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L’exploration des propriétés anti-bactériennes du microbiote hémolymphatique des animaux marins a conduit à l’isolement de différentes souches de Pseudaolteromonas. Deux d’entre elles, isolées de l’hémolymphe d’huître creuse et nommée hCg-6 et hCg-42, produisent une famille de peptides antibactériens nommés altérines. Les altérines sont composées d’un cycle heptapeptidique cationique contenant des résidus d’acides aminés exotiques, lié à une chaîne hydrocarbonée. Dans le cadre de cette thèse, les travaux ont porté sur la caractérisation de la chimiodiversité des altérines et de leur mécanisme de biosynthèse. Nous avons mené une étude par UPLC-MS de la structure des altérines produites par les souches hCg- 6 et hCg-42 ainsi que par des souches isolées de l’hémolymphe d’huître plate, nommées hOe-66, hOe- 124 et hOe-125. Cette étude a révélé que la famille des altérines est composé a minima de 37 isoformes présentant des modifications au niveau de certains résidus d’acides aminés ainsi que sur la chaîne hydrocarbonée. Nous avons entamé une analyse des génomes des 5 souches qui a révélé que les souches Pseudoalteromonas hOe appartiennent à une nouvelle espèce de Pseudoalteromonas. Compte tenu de l’origine de ces bactéries, nous avons nommé cette nouvelle espèce Pseudoalteromonas ostreae. Pour élucider les voies de biosynthèse et de régulation de l’expression des altérines nous avons combiné des analyses génomiques, transcriptomiques et culturomiques. La voie de biosynthèse des alterines est non ribosomale et implique un BGC de 30 kb contenant (i) 2 gènes codant des Non Ribosomal Peptide Synthétases (NRPS), (ii) des gènes environnants codant des enzymes de biosynthèse des monomères non proteogéniques et un transporteur de peptide cyclique et (iii) des gènes homologues à ceux décrits dans les mécanismes de résistance aux polymyxines. L’étude du transcriptome a révélé que la production d’altérines est dépendante de la disponibilité en résidus d’acides aminés originaux. Ce travail de thèse ouvre des perspectives de recherches sur l’immunité des souches à leurs propres altérines.