Qui possède quoi? Une analyse des moyens de production dans le secteur des pêches françaises
Auteur / Autrice : | Arne Kinds |
Direction : | Pascal Le Floc'h, Stijn Speelman, Olivier Guyader |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 30/06/2021 |
Etablissement(s) : | Brest en cotutelle avec Universiteit Gent |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la mer et du littoral (Plouzané) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Aménagement des usages des ressources et des écosystèmes marins et littoraux (Brest, Finistère) |
Etablissement d'accueil : Universiteit Gent | |
Jury : | Président / Présidente : Karine Latouche |
Examinateurs / Examinatrices : Pascal Le Floc'h, Stijn Speelman, Olivier Guyader, Karine Latouche, Jean-Daniel Rinaudo, Sebastian Villasante, Jean Boncœur | |
Rapporteur / Rapporteuse : Jean-Daniel Rinaudo, Sebastian Villasante |
Mots clés
Résumé
L'objectif de cette thèse est de fournir un premier travail visant à identifier les propriétaires actuels des moyens de production dans le secteur des pêches en France sur la façade Atlantique. L’accent est mis sur les navires de pêche et les possibilités de pêche associées. La question centrale « qui possède quoi » est déclinée en quatre sous-questions : (1) Quelle est la structure organisationnelle des entreprises de pêche à plusieurs navires et quels sont les principaux facteurs de leur évolution ? ; (2) Qui sont les propriétaires ultimes du capital à la pêche ? ; (3) Y a-t-il une tendance à la concentration du capital et de la production ?; (4) Le système de gestion des pêches a-t-il créé des injustices envers les pêcheurs dits artisanaux en particulier dans la manière dont les opportunités ou droits de pêche sont allouées et redistribuées ? Les résultats montrent que la classification couramment utilisée pour distinguer voire opposer « pêche artisanale » et « pêche industrielle» est incapable de saisir la diversité organisationnelle des entreprises de pêche. En fait, les entreprises de pêche françaises de l'Atlantique ont évolué pour devenir un éventail de types qui coexistent actuellement dans un environnement institutionnel complexe. Cet environnement, et plus particulièrement le système de gestion des quotas, semble avoir principalement répondu aux besoins des entreprises de pêche établies, tout en empêchant les jeunes entrants et/ou les petits pêcheurs de s'établir. Une tendance modérée à la concentration des moyens de production et de la production se manifeste par ailleurs dans le secteur. En plus de fournir des informations précieuses sur la structure de propriété des entreprises de pêche française en Atlantique, cette recherche contribue au domaine de l'analyse économique de la propriété par le développement d'un cadre méthodologique qui peut être facilement appliqué pour analyser la propriété et la concentration dans l'industrie de la pêche à l’échelle de l'Union Européenne.