Contribution des données de surveillance maritime à la Planification de l'Espace Maritime français - AIS, VMS, radar : entre potentiels techniques et contraintes politiques
Auteur / Autrice : | Clément Dupont |
Direction : | Catherine Meur-Férec, Françoise Gourmelon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance le 09/03/2021 |
Etablissement(s) : | Brest |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la mer et du littoral (Plouzané) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Littoral, environnement, télédétection, géomatique (Plouzané, Finistère) |
Jury : | Président / Présidente : Marie Bonnin |
Examinateurs / Examinatrices : Catherine Meur-Férec, Françoise Gourmelon, Marie Bonnin, Helena Calado, Gilbert David, Samuel Robert | |
Rapporteur / Rapporteuse : Helena Calado, Gilbert David |
Mots clés
Résumé
Depuis plus de dix ans, la Planification de l’Espace Maritime (PEM) est plébiscitée comme un principe organisateur à même de répondre aux enjeux du développement durable en mer. En Europe, elle fait l’objet d’une directive cadre (2014/89/UE) qui impose aux États-côtiers l’élaboration de plans dont les premières versions sont attendues pour cette année 2021. Si les approches varient selon les États, la constitution d’un socle de connaissance précis des espaces à planifier – au regard de l’environnement, des activités, des sociétés- apparait comme une étape universelle. Cette thèse de géographie s’intéresse aux contributions potentielles et effectives des données de surveillance maritime (AIS, VMS, radar, etc.) à ce socle de connaissance dans le cadre de la planification en France métropolitaine. Elle repose sur la combinaison d’une revue systématique de la littérature scientifique et règlementaire, et d’une enquête par entretiens semi-directifs réalisée au cours de l’année 2019 auprès de 40 parties prenantes à la PEM française. Après avoir fait le constat d’une contribution mineure des données de surveillance au processus de planification français, la thèse met en lumière trois principaux facteurs limitant la mobilisation de ces dernières, liés aux limites techniques des systèmes, à la mauvaise circulation des données et à un défaut d’acceptabilité de la part de certains acteurs. Elle invite finalement à considérer ce constat comme le reflet des spécificités de la PEM française, et des difficultés auxquelles elle se confronte, notamment face aux enjeux de concurrences pour le partage de l’espace, et à répartition des pouvoirs dans la gouvernance maritime.