Thèse soutenue

Ecologie fonctionnelle des Perkinsozoa (Alveolata) en milieu marin : de la diversité globale à l'étude d'un cas de co-infection entre Perkinsus olseni et Perkinsus chesapeaki

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Auteur / Autrice : Sarah Itoiz
Direction : Philippe SoudantAurélie Chambouvet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie marine
Date : Soutenance le 16/02/2021
Etablissement(s) : Brest
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la mer et du littoral (Plouzané)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire des sciences de l’environnement marin (Plouzané, Finistère)
Jury : Président / Présidente : Laure Guillou
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Soudant, Aurélie Chambouvet, Laure Guillou, Antonio Villalba, Adam Monier, Isabelle Arzul
Rapporteurs / Rapporteuses : Laure Guillou, Antonio Villalba

Résumé

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Les microparasites eucaryotes sont une composante essentielle des écosystèmes, dont l’influence est considérable sur la dynamique des populations hôtes et le fonctionnement des réseaux trophiques. Le clade des Perkinsozoa (Alveolata), composé de quatre grands groupes parasitaires, en est un exemple représentatif en milieu marin. Certains de ces membres emblématiques, comme Perkinsus spp., représentent de réelles menaces écologiques et économiques en raison de leur caractère invasif, de leur pathogénicité et de leur grande plasticité phénotypique. L’objectif de cette thèse était de caractériser le rôle écologique et fonctionnel des Perkinsozoa d'abord à une échelle globale puis à une échelle populationnelle. Au sein de l’Océan globale, le groupe des Perkinsozoa est diversifié (109 ASVs – 6 clusters), peu abondant (<1%) et très localisé dans les communautés picoplanctoniques pélagiques. Un nouveau cluster actif, le Cluster A, a été mis en évidence dans la zone mésopélagique. Cependant, il est impossible de déterminer si ces Perkinsozoa putatifs sont symbiotiques ou libres car aucun d’eux n’a été caractérisé à ce jour. A l’échelle des populations, une méthodologie de PCR quantitative en temps réel en duplex a été élaborée pour l’étude in situ de la co-infection entre Perkinsus olseni et P. chesapeaki au sein d’une population de palourdes japonaises, R. philippinarum, dans le bassin d’Arcachon. Cette coinfection, répandue dans le bassin, représente 12 à 36 % des palourdes échantillonnées tandis que la monoinfection à P. olseni reste majoritaire. La présence sporadique de P. chesapeaki au sein de certains organes hôtes supposent que cette infection serait secondaire et pourrait être influencée par des paramètres environnementaux jouant sur les stades du cycle de vie parasitaire. Dans un contexte global d’émergence des maladies, une vision intégrative des relations hôtes-parasites est nécessaire pour résoudre le rôle écologique des Perkinsozoa dans différents écosystèmes.