Thèse soutenue

Révision des vers spaghetti (Annélides, Terebellidae sensu lato) des côtes françaises

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Auteur / Autrice : Nicolas Lavesque
Direction : Xavier de MontaudouinPatricia Ann Hutchings
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Écologie évolutive, fonctionnelle et des communautés
Date : Soutenance le 09/11/2021
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences et Environnements (Talence, Gironde ; 1999-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Environnements et Paléoenvironnements Océaniques et Continentaux (Talence, Gironde ; 1999-....)
Equipe de recherche : ECOBIOC - ÉCOlogie et BIOgéochimie des systèmes Côtiers
Jury : Président / Présidente : Antoine Grémare
Examinateurs / Examinatrices : Xavier de Montaudouin, Patricia Ann Hutchings, Philippe Bouchet, Patrick Gillet, Ruth Barnich, Maria Cristina Gambi
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Bouchet, Patrick Gillet

Résumé

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Cette thèse a pour objectif de réviser la taxonomie des espèces françaises d’annélides polychètes appartenant aux cinq familles des Terebellidae sensu lato (Polycirridae, Telothelepodidae, Terebellidae sensu stricto, Thelepodidae et Trichobranchidae). Ces vers spaghetti sont caractérisés par la présence de nombreux tentacules buccaux non rétractables servant à leur nutrition et leur assurant un régime déposivore.Les individus étudiés dans le cadre de cette thèse ont été prélevés lors de différents projets de recherche et d’observation menés par les équipes hébergées dans les stations marines françaises, mais également lors d’échantillonnages spécifiques. Des matériels types, archivés au Museum National d’Histoire Naturelle, ont également été empruntés. Cette étude est au centre du « Spaghetti Project », projet collaboratif impliquant les taxonomistes benthiques des différentes stations marines françaises (RESOMAR, RESeau des Stations et Observatoires MARins).Les eaux côtières françaises sont des zones étudiées depuis plusieurs siècles par les premiers taxinomistes et les écologistes benthiques. Cependant, l’étude de nombreux spécimens de vers spaghetti à l’aide de nouveaux outils, comme la microscopie électronique à balayage ou l’analyses moléculaire, a révélé l’existence de 31 espèces nouvelles pour la science.Ces espèces ont probablement « toujours » été présentes le long des côtes mais mal identifiées pendant des décennies. Plusieurs raisons peuvent expliquer ces lacunes. La première est que ces vers sont extrêmement complexes à identifier car les caractères morphologiques nécessitent des observations pointues et des outils modernes. Deuxièmement, la plupart des espèces européennes ont été décrites aux 18ème et 19ème siècles. Les standards taxonomiques de l’époque étaient très différents, avec des descriptions très brèves et des illustrations (quand elles étaient présentes) de qualité médiocre. De plus, les matériels types étaient rarement déposés dans une collection d’un muséum, et quand ils l’étaient ont malheureusement souvent été endommagés ou perdus, empêchant des comparaisons avec des spécimens nouvellement collectés. Enfin, il y a eu jusque dans les années 1980, une idée largement répandue selon laquelle les espèces de polychètes à large distribution étaient très communes. L’étude de ces espèces soi-disant cosmopolites a révélé l’existence de nombreuses espèces cryptiques dans le monde entier en général, et en France en particulier.