Thèse soutenue

Etude des effets sur la microstructure et le fonctionnement cérébral et cognitif des traumatismes crâniens mineurs répétitifs dans la pratique du football et recherche de moyens de protection.

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Auteur / Autrice : Hélène Cassoudesalle
Direction : Patrick Dehail
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences cognitives et Ergonomie - Option Sciences Cognitives
Date : Soutenance le 29/03/2021
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Talence, Gironde ; 2011-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Bordeaux population Health
Jury : Président / Présidente : Jacques Luauté
Examinateurs / Examinatrices : Patrick Dehail, Sophie Jacquin-Courtois, Eléonore Bayen
Rapporteurs / Rapporteuses : Sophie Jacquin-Courtois, Eléonore Bayen

Résumé

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Le football, sport très populaire, expose à un risque de commotion cérébrale et d'impacts crâniens répétitifs, avec une particularité : le jeu de tête qui est à l'origine d'impacts tête-ballon à haute cinétique fréquents et intentionnels, pouvant entrainer un dysfonctionnement cérébral, qualifié de « sous-commotionnel ». Les effets cumulés à court et long terme sur le cerveau des impacts crâniens répétés au football restent inconnus. Certaines études suggèrent un risque de troubles cognitifs persistants et de maladies neurodégénératives à long terme. Dans notre travail, les résultats épidémiologiques ont mis en évidence un mécanisme principal à l’origine des commotions cérébrales dans le football professionnel masculin : l’impact tête contre tête, survenant lors des duels aériens liés à la pratique du jeu de tête. Reconnaitre ce mécanisme à risque est d’autant plus important que les résultats ont aussi montré la persistance d’un manque de détection et de prise en charge des potentielles commotions cérébrales sur le terrain. Par ailleurs, l’effet sur le cerveau des impacts crâniens sous-commotionnels lors du jeu de tête répété au football a été étudié par des techniques de neuroimagerie. Nos résultats suggèrent que la pratique régulière du football par de jeunes joueurs adultes entrainerait des modifications cérébrales subtiles, à la fois dans les réseaux de connectivité cérébrale fonctionnelle et dans le volume cortical, en association avec l’exposition à des impacts tête-ballon intentionnels pendant une saison et en l’absence de commotion cérébrale. Enfin, des effets cognitifs aigus avec une diminution de performances mnésiques ont été retrouvés immédiatement après une série de 10 impacts tête-ballon réalisés intentionnellement par des footballeurs en condition expérimentale. De plus, un équipement par protection intra-buccale conçue sur mesure et portée pendant ces 10 impacts était associée à une diminution de l’accélération maximale de la tête des joueurs lors des impacts et à une augmentation de la force maximale des muscles fléchisseurs du cou, ainsi qu’à l’absence de modification des performances cognitives après les 10 têtes.