Éducation inclusive en France et au Brésil : formes, pratiques et obstacles
Auteur / Autrice : | Keyla Santana Painaud |
Direction : | Régis Malet, Magdalena Kohout-Diaz |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'éducation |
Date : | Soutenance le 22/03/2021 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Talence, Gironde ; 2011-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire cultures, éducation, sociétés (Bordeaux) |
Jury : | Président / Présidente : Dalila Oliveira Andrade |
Examinateurs / Examinatrices : Régis Malet, Magdalena Kohout-Diaz, Dalila Oliveira Andrade, Philippe Tremblay, Cynthia Paes de Carvalho | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Tremblay, Cynthia Paes de Carvalho |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La notion d’éducation inclusive adoptée depuis quelques années par plusieurs pays dont le Brésil et la France met en évidence une volonté transnationale en faveur de systèmes éducatifs capables de permettre à chaque élève la reconnaissance et le respect de sa singularité dans l’espace scolaire. Au Brésil et en France, l’inscription de l’éducation inclusive dans les politiques éducatives représente un tournant dans la culture scolaire ayant par conséquence des effets importants sur les mœurs, sur les pratiques éducatives et sur les acteurs du monde scolaire. Dans ce contexte de transformations à échelle variée, les enseignants des classes ordinaires sont particulièrement impactés par les changements apportés par la visée inclusive de l’éducation, particulièrement par l’exhortation de scolarisation en milieu scolaire ordinaire qui caractérise un des objectifs du projet. En effet, en France comme au Brésil, les directives nationales en matière d’éducation inclusive engagent ces enseignants à accueillir une population d’élèves progressivement plus diversifiée qui doit être perçue comme une richesse pour l’école. Toutefois, force est de constater que, entre l’idéal éthique du projet et son inscription dans les pratiques de l’ordinaire scolaire, un spectre large de questions peuvent être formulées pour rendre compte de la complexité du phénomène dans les deux pays. Comment les enseignants français et brésiliens perçoivent-ils cette nouvelle manière de « faire l’école » ? Quels moyens déploient-t-ils pour faire vivre leur projet ? A quels obstacles font-ils face pour rendre leurs pratiques professionnelles plus inclusives ? Toutes ces questions et bien d’autres nourrissent la matière qui donne l’existence à cette recherche. Pour les répondre, cette thèse s’inscrit dans une approche comparative de l’analyse des perceptions ainsi que des pratiques des enseignants, mettant en évidence des interprétations locales, voire individuelles empruntées au projet. Les résultats obtenus permettent de constater que, si les injonctions en matière d’éducation inclusive véhiculées par les politiques éducatives influent considérablement les perceptions et pratiques professionnelles des enseignants, elles ne les déterminent pas, pour autant. En effet, entre les injonctions du haut et le pouvoir d’agir des acteurs du terrain, le champ de rayonnement de l’éducation inclusive assume des formes variées qu’incarnent des réponses à des problématiques contextualisées. Ces différentes manières d’interagir avec la notion d’éducation inclusive mettent en lumière des formes, des pratiques et des obstacles tantôt communs, tantôt singuliers qui représentent à la fois la diversité et la richesse de manières à faire vivre cette ambition.