Polymédication chronique : description et risque
Auteur / Autrice : | Jordan Guillot |
Direction : | Julien Bezin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Pharmaco-épidémiologie - Option pharmaco-épidémiologie, pharmaco-vigilance |
Date : | Soutenance le 11/01/2021 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Talence, Gironde ; 2011-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Bordeaux population Health |
Jury : | Président / Présidente : Bernard Bégaud |
Examinateurs / Examinatrices : Julien Bezin, Bernard Bégaud, Marie-Laure Laroche, Pierre Verger, Catherine Helmer, Yves Rolland | |
Rapporteur / Rapporteuse : Marie-Laure Laroche, Pierre Verger |
Mots clés
Résumé
La polymédication est définie comme l’administration de nombreux médicaments de façon simultanée ou comme l’administration d’un nombre excessif de médicaments. L’objectif général de la thèse était de décrire la polymédication chronique et le risque associé à partir des bases de données médico-administratives. Un indicateur de description de la polymédication chronique, défini par l’usage concomitant et chronique de 5 médicaments ou plus, a été développé pour décrire la prévalence et les médicaments impliqués. À partir des données de l’Assurance Maladie Française, nous avons estimé que la polymédication chronique concernait plus de 5 % des français de tout âge, et impliquait majoritairement les médicaments cardiovasculaires. Afin d’approfondir la caractérisation de la polymédication chronique, une description de la part potentiellement inappropriée a été conduite en utilisant les données de l’Assurance Maladie Française et de la Veterans Health Administration aux États-Unis. À partir de ces données nous avons estimé que la part inappropriée de la polymédication chronique était majeure puisque concernant, en France, 65 % des sujets âgés (≥ 65 ans) et 46 % des sujets d’âge moyen (45-64 ans), et aux États-Unis, 67 % des vétérans. Les inhibiteurs de la pompe à proton, les médicaments psychiatriques et les médicaments du diabète étaient les médicaments potentiellement inappropriés les plus fréquents. La polymédication, qu’elle soit appropriée ou non est un facteur de risque de mortalité. Chez les vétérans américains nous avons montré que la polymédication chronique et les médicaments potentiellement inappropriés augmentaient le risque de décès.