La gouvernance, les valeurs et les comportements des banques européennes
Auteur / Autrice : | Salma Elkaoukabi |
Direction : | Joanne Hamet, Julien Batac |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance le 06/01/2021 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Entreprise, économie, société (Talence, Gironde ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de recherche en gestion des organisations. Entreprises familiales et financières |
Jury : | Président / Présidente : Éric Lamarque |
Examinateurs / Examinatrices : Joanne Hamet, Julien Batac, Éric Lamarque, Martine Hlady Rispal, Annie Bellier-Delienne, Pascal Barneto | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Martine Hlady Rispal, Annie Bellier-Delienne |
Mots clés
Résumé
Les banques coopératives et mutualistes font face à des contraintes réglementaires, de croissance et concurrentielles qui mettent en danger leur spécificités organisationnelles et favorisent leur banalisation. De par leur volonté de maintenir leur existence et de perdurer, les réseaux coopératifs et mutualistes ont entamé un long processus d’adaptation conduisant à l’apparition de ce que la littérature qualifie de groupes bancaires coopératifs (Pourchet, 2012 ; Pourchet, De Serres et al. 2014). Dès lors la question du maintien de leurs particularités en termes d’activités, de gouvernance et de valeurs bancaires peut légitimement être posée. Cette recherche doctorale s’intéresse aux spécificités des groupes bancaires coopératifs par rapport à leurs consoeurs capitalistes et son objectif est double. A travers trois études empiriques, nous cherchons d’une part, à savoir si les spécificités des banques coopératives, notamment de gouvernance et de valeurs, constituent encore aujourd’hui un élément de différenciation pour ces groupes. Et d’autre part, nous évaluons la place qu’occupent les valeurs des banques dans leurs processus décisionnels. Dans une première partie, par le biais d’une analyse de contenu, nous nous intéressons à la formalisation éthique des banques coopératives en comparaison avec celle des banques capitalistes. Puis, la deuxième partie met en évidence les différences historiques au niveau des activités des groupes coopératifs. Enfin, la dernière partie évalue le niveau d’intégration des valeurs bancaires par les chargés d’affaires entreprises dans le cadre des décisions de financement des PME. Les résultats montrent une atténuation des différences historiques entre les deux catégories de banques, une communication éthique forte des banques capitalistes avec une intégration faible des valeurs dans les schémas cognitifs de leurs chargés d’affaires. Les chargés d’affaires des banques coopératives sont fortement imprégnés de l’esprit coopératif, ce qui fait apparaître des divergences dans leurs pratiques quotidiennes du métier bancaire par rapport à leurs concurrents capitalistes.