Thèse soutenue

Habiter de saison en saison : les saisonniers agricoles sahraouis dans le Libournais

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Auteur / Autrice : Ninon Huerta
Direction : Béatrice Collignon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Geographie
Date : Soutenance le 24/11/2021
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Passages (Pessac, Gironde ; Pau ; Talence, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Anne-Laure Amilhat-Szary
Examinateurs / Examinatrices : Béatrice Collignon, Serge Weber, Camille Schmoll, André-Frédéric Hoyaux
Rapporteurs / Rapporteuses : Serge Weber, Camille Schmoll

Résumé

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Pour saisir la recomposition des territoires sous l’effet de la mobilité, cette thèse propose d’étudier l’habiter à l’échelle des espaces de vie de la diaspora sahraouie en Libournais : habitat précaire, informel, squat. Á travers ce travail il s’agit de mener une lecture du concept d’habiter pris au prisme des logiques de mobilité et de précarité, de mettre en lumière les modalités de l’habiter dans le cas d’une pratique de l’espace à la fois mobile et précaire. Mobile du fait d’une pratique accrue de la mobilité par les Sahraouis (de diverses natures et à des échelles variées, entre le Sahara occidental, l’Espagne et le Sud-ouest de la France). Précaire du fait des statuts des populations de notre terrain d’étude : travailleurs saisonniers et migrants. Dans cette perspective de travail il s’agit bien d’articuler les notions d’habiter et de mobilité, de s’inscrire dans une approche du territoire à travers les notions d’espaces domestiques et d’habiter. Á travers l’exemple de la diaspora sahraouie dans le Libournais cette recherche déploie une géographie ethnographique afin de saisir au mieux les dynamiques de mobilité spatiale, les pratiques d’un espace vécu mobile. Afin de souligner la diversité des acteurs en présence, une approche qualitative du terrain (observation participante, entretiens, parcours de vie) permettra de confronter acteurs institutionnels, milieux associatifs et migrants-saisonniers : en d’autres termes les habitants. Elle interrogera en outre l’émergence d’une politique publique locale relative aux saisonniers.Cette méthodologie ancrée dans une enquête qualitative approfondie de terrain nourrit en définitive l’étude de ces espaces du quotidien pour faire porter l’attention sur des pratiques et des représentations partagées et intériorisées. Ce travail de recherche à la croisée de nombreux champs géographiques contribue à une approche renouvelée du concept d’habiter.