Thèse soutenue

Habiter les éco-lotissement, pratiques et représentations : apports des géovisualisations 3D pour comprendre les espaces de vies

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Auteur / Autrice : Benoit Dessales
Direction : Laurent CouderchetSébastien Nageleisen
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance le 02/07/2021
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Passages (Pessac, Gironde ; Pau ; Talence, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Denis Martouzet
Examinateurs / Examinatrices : Laurent Couderchet, Sébastien Nageleisen, Corinne Larrue, Frédéric Tesson, André-Frédéric Hoyaux
Rapporteurs / Rapporteuses : Corinne Larrue, Frédéric Tesson

Résumé

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Notre recherche vise à améliorer la compréhension de l’habitat et des modes d’habiter. Elle se fonde sur une méthodologie multiscalaire et plurifactorielle. Quatre champs sont abordés : les éco-lotissements, l’habitat, les géovisualisations 3D et une réflexion épistémologique sur « l’espace ».L’éco-lotissement est comparé avec le lotissement et l’écoquartier pour savoir s’il est une forme intermédiaire du point de vue urbain et transitoire au niveau de l’habitat. L’observation des représentations des résidents et des modes d’habiter, résultant de la projection des aspirations et de l’identité, montre que vivre dans un éco-lotissement est une étape vers un habitat plus durable.L’étude des éco-lotissements permet d’appréhender l’habitat comme un système complexe composé de plusieurs facteurs : espace, temps, virtuel, pratiques, sociabilité et proximité émotionnelle. L’ensemble des paramètres permet d’approfondir la compréhension de l’habitat, des modes d’habiter et des enjeux personnels investis. L’habitat est élaboré et régi par des logiques personnelles et sociales. Conséquemment, l’appariement des personnes dans un foyer obéit à des structurations de représentations mises en évidence par l’usage d’une réflexion tridimensionnelle.L’utilisation de méthodes tridimensionnelles (modélisations et géovisualisations 3D) révèle l’existence de relations et de corrélations. Elles sont donc un moyen d’aborder les rapports de l’individu à l’espace et aux autres.Ces outils 3D sont précieux pour collecter des informations en entretien, traiter et analyser les interactions et présenter des données et résultats. Ils sont des objets intermédiaires, parce qu’assimilés à l’élément qu’ils représentent. Une collecte en deux phases est nécessaire : une première rencontre où l’enquêté transmet des renseignements, puis une seconde rencontre où l’enquêté observe la production 3D, vérifie la correspondance entre la représentation et la réalité et approfondit les informations recueillies. Ainsi, l’habitant change de statut : de simple enquêté, détenteur d’informations, il devient acteur de la recherche. Entre les deux intervenants s’établit donc un contrat dont chacun retire bien plus qu’avec des méthodes plus classiques.Notre démarche interroge le rapport entre l’individu et l’espace en menant une réflexion épistémologique sur la notion « d’espace ». Trois espaces sont abordés : le réel, le virtuel (complémentaire du premier et apparu avec la dématérialisation des pratiques et l’évolution des modes d’habiter) et le représenté, plus abstrait dans sa délimitation (distinct du réel et pourtant en relation avec lui par les répercussions qu’ils ont l’un avec l’autre). Ainsi, un champ exploratoire apparaît, celui d’un espace spécifique à l’individu dont l’existence tend à expliquer des logiques spatiales.