Thèse soutenue

Réflexions sur la violence et l'attentat dans la fiction contemporaine occidentale : « Leviathan » de Paul Auster, « Millennium People » de J.G. Ballard, « Falling Man » de Don Delillo, « Rage » de Stephen King et « Lisbonne Dernière Marge » d’Antoine Volodine

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Auteur / Autrice : Albain Le Garroy
Direction : Jean-Paul Engélibert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littératures française, francophones et comparée
Date : Soutenance le 16/04/2021
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Textes, littératures, écritures et modèles (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Isabelle Durand
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Paul Engélibert, Hélène Machinal, Denis Mellier, Gilles Magniont
Rapporteurs / Rapporteuses : Isabelle Durand, Hélène Machinal

Résumé

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Ce travail porte sur cinq romans occidentaux : Leviathan de Paul Auster, Millennium People de J.G. Ballard, Falling Man de Don Delillo, Rage de Stephen King et Lisbonne Dernière Marge de Volodine. Il analyse les structures récurrentes présentes dans ces œuvres concernant la violence et plus particulièrement les attentats. A l’aide de théories de divers horizons, entre autres anthropologiques et psychanalytiques, l’auteur étudie les divers éléments participant à la genèse du terroriste. Ainsi, le lecteur remarquera des schémas familiaux communs, avec des présences ou des absences de pères, considérés comme intrusifs, et de mères, perçues comme omnipotentes. L’auteur aborde ces problèmes sous l’angle du freudo-marxisme, théorie peut-être moins répandue que le freudisme. Dans une perspective d’élargissement, le quotidien des personnages sera lui-même étudié. Toutefois, les rôles des institutions et des normes seront facilement comparables à ceux qui existent déjà dans les familles. La violence sera alors considérée comme moyen pour sortir de ces carcans sociaux et familiaux. Opposition gratuite contre l’altérité, contre l’intrus, le travail montrera que la destruction est surtout désirée pour reconstituer une identité mise constamment en danger, même si ce danger est de temps en temps un pur fantasme. Cette structure se retrouvera dans la vie sexuelle et familiale de nos personnages. Son étude permettra de voir que le désir de nos personnages n’est finalement que celui d’omnipotence, cette dernière étant comparable au rôle de la mère dans les familles. Pour satisfaire ce désir, nos personnages n’ont pas de stratégie fixe. Le lecteur retrouvera alors des formes de masochisme et de sadisme, mis en parallèle avec les comportements quotidiens de nos personnages. L’auteur de ce travail s’attardera aussi sur la pratique artistique de ceux-ci, dégageant alors une autre manière d’arriver à leur but. L’art y sera considéré comme une sorte de matrice de réalité, modifiant perceptions et identités. Par l’intermédiaire de ce travail sur l’art puis, une fois de plus, sur le quotidien, le lecteur comprendra alors que, certes, tous ces romans traitent de la violence, mais qu’ils ont aussi comme point commun une réflexion sur la mémoire, les souvenirs, l’identité, la réalité et sa construction subjective. Tous ces thèmes seront ainsi traités et l’auteur montrera l’importance de la fiction, donc quelque chose de peut-être dépassable, dans ces idées.