Réduction de modèle, estimation des paramètres pour une population de génotypes et analyse du contrôle génétique : Cas du métabolisme des sucres dans la pêche
Auteur / Autrice : | Hussein Kanso |
Direction : | Bénédicte Quilot-Turion |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Mathématiques |
Date : | Soutenance le 25/05/2021 |
Etablissement(s) : | Avignon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences et agrosciences (Avignon) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Génétique et amélioration des fruits et légumes |
Jury : | Président / Présidente : Mathilde Causse |
Examinateurs / Examinatrices : Valentina Baldazzi, Mohamed Mahmoud Memah, Eugenio Cinquemani | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Estelle Kuhn, Francis Mairet |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les modèles génotype-phénotype, permettant de tester les performances de génotypes sous différents climats, sont considérés comme des outils d’avenir pour concevoir de nouvelles variétés. Cependant, des progrès sont encore nécessaires pour inclure le contrôle génétique complexe dans les modèles basés sur les processus et réaliser l’intégration de l’information (métabolisme, contrôle enzymatique, génétique quantitative) du gène à la plante. Dans ce sens, un modèle cinétique du métabolisme des sucres a été développé par Desnoues et al. (2018) pour simuler les concentrations de différents sucres au cours du développement du fruit de la pêche. Les objectifs de mes travaux de thèse sont (a) d’estimer la variabilité inter-génotype des valeurs des paramètres du modèle et (b) d’étudier l’architecture du contrôle génétique des paramètres génotype-dépendants. Pour atteindre ces objectifs, il est nécessaire d’estimer les paramètres influents du modèle pour l’ensemble des 106 génotypes dont certains n’ont que peu de données observées. Le nombre de paramètres et la non linéarité du modèle rendent la calibration du modèle peu fiable (notamment du fait du grand nombre de paramètres comparé au nombre de données disponibles et des corrélations entre eux) et coûteuse en terme de temps de calcul. Aussi, nous avons développé une stratégie de réduction du modèle initial visant à diminuer le nombre de paramètres et simplifier la structure du modèle tout en maintenant la structure du réseau et l’identité des variables, afin de faciliter leur interprétation biologique. L’estimation des paramètres du modèle réduit ainsi obtenu a été réalisée à l’échelle de la population en utilisant une approche non linéaire du modèle mixte (Baey et al.2018), qui permet d’estimer simultanément les paramètres individuels pour tous les génotypes, et comparée aux méthodes plus conventionnelles qui procèdent à l’estimation des paramètres individuellement, génotype par génotype. Nous montrons que la fiabilité des estimations est largement améliorée et que les corrélations entre les paramètres estimés sont réduites. La dernière étape a consisté à estimer les liaisons entre les marqueurs du génome et les paramètres génotype-dépendants. Nous avons comparé les résultats d’une analyse dite indépendante (estimation de paramètres puis détection des régions génomiques impliquées) à une méthode d’analyse conjointe(Onogi 2020). Ces travaux de thèse constituent une étape essentielle au développement d’un outil qui prenne en compte un contrôle génétique complexe des caractères pour concevoir des idéotypes.