Thèse soutenue

Consommation d’édulcorants intenses non-caloriques et santé cardiométabolique : effets sur le contrôle glycémique et la fonction vasculaire chez le rongeur

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Auteur / Autrice : Sydney Risdon
Direction : Guillaume WaltherGrégory Meyer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Staps
Date : Soutenance le 16/03/2021
Etablissement(s) : Avignon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 536 « Sciences et agrosciences » (Avignon)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de Pharm-Ecologie Cardiovasculaire (EA 4278) (France ; Avignon)
Jury : Président / Présidente : Dominique Sigaudo-Roussel
Examinateurs / Examinatrices : Matthieu Roustit, Havovi Chichger
Rapporteurs / Rapporteuses : Christine Morand, Jean-François Landrier

Mots clés

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Résumé

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Les édulcorants ont été progressivement introduits dans l'alimentation humaine dans le but, de réduire l'apport calorique mais aussi de limiter les répercussions sur les niveaux de glycémie, tout en préservant le gout sucré, élément essentiel du plaisir gustatif. Plusieurs travaux de recherche ont néanmoins suggéré, contrairement aux intentions premières, que cette consommation d’édulcorants quotidienne pouvait participer à augmenter le risque de devenir obèse ou diabétique mais aussi le risque de mortalité cardiovasculaire. Dans ce contexte, l’objectif de ce travail de thèse a été d’identifier les effets d’une consommation chronique de boissons contenant des édulcorants de synthèse et non caloriques, seuls ou en synergie, sur le contrôle glycémique et la physiologie vasculaire, afin de comprendre le risque accru d’évènements cardiovasculaires observé chez les consommateurs fréquents d’édulcorants. Ainsi, nous avons pu mettre en évidence chez le rongeur la sensibilité du tissu vasculaire à l’exposition de l’acésulfame de potassium (Ace-K) et du sucralose, sensibilité qui semble indépendante de l’activation des récepteurs du gout sucré. De manière intéressante, les effets vasomoteurs de ces édulcorants sont apparus antagonistes l’un envers l’autre. Les études actuelles suggèrent également l’implication des édulcorants dans la survenue de facteurs de risque cardiovasculaire tel que l’obésité. Toutefois dans notre modèle, la consommation de sucralose dans le cadre d’un régime gras a permis au contraire de limiter les altérations de ce régime sur l’accumulation de tissu adipeux et sur le contrôle de la glycémie, mais également de potentialiser la réponse vasodilatatrice artérielle chez les souris. Ainsi, nos résultats démontrent l’importance d’identifier les conséquences propres directes (sur les cellules du tissu vasculaire) et indirectes (modulation des facteurs de risque cardiovasculaires) de chaque molécule sur la physiologie vasculaire. Néanmoins, des études supplémentaires sont nécessaires afin d’évaluer les effets spécifiques de chaque molécule sur cette balance vasomotrice.